vendredi 18 juillet 2008

UNE BELLE HISTOIRE....

Il y à de cela quelques années, j'avais rendez-vous à Paris pour rencontrer Masa, le dessinateur nippon avec qui j'ai collaboré sur l'album REALITES. C'était sa première venue en France avec Vanessa, sa compagne. Habitant la banlieue nord, j'ai donc pris un train.
Malheureusement, suite à des problèmes techniques, le train prit un retard considérable (1h30 !). Coincé dans cet escargot de métal, je commençais un peu à déprimer. Par chance, je connaissais le patron du restaurant où je devais me rendre et lui téléphona pour lui demander de faire patienter Masa et Vanessa.
Tout de même, faire des milliers de kilomètres pour se rejoindre, et être en retard à même pas 5 km de distance, c'était un comble...

L'histoire commence réellement ici :

Dans le wagon, un vieux monsieur voyant que j'avais un téléphone portable me demanda s'il pouvait me l'emprunter. Ma foi, je lui ai prêté et sans le vouloir, j'ai entendu les brides de sa conversation. Il demandait à sa femme s'il y avait des nouvelles (apparemment pas). Il raccrocha et me rendit mon téléphone, avec "pour dédommagement", une pièce d'un Euro.
Quelques minutes plus tard, mon téléphone sonna et une femme demanda une personne que je ne connaissais pas. Croyant d'abord à un faux numéro, je comprends qu'il s'agit en fait du vieux monsieur ! Je lui redonne donc le téléphone. Soudain son visage s'illumine !
Ayant raccroché, il m'explique qu'il attendait des nouvelles de l'opération du coeur de sa petite fille... de 3 jours ! Et ce second coup de fil d'une infirmière vint lui confirmer que tout s'était bien passé !

Depuis, je garde cette petite pièce d'un euro dans un tiroir de mon bureau.
Je ne sais si elle me porte bonheur dans ce monde de rationalisme froid...
Mais bon, elle me remémore cette bien jolie histoire... ^0^

6 commentaires :

Anonyme a dit…

Effectivement le petit bout de métal doit regorger d'énergie positive. Encore une nouvelle adaptation de l'euro symbolique.

KARA a dit…

Ouais mais celle-là, elle vient du coeur.... et pas du porte monnaie (paradoxalement !).

A un moment, je voulais ouvrir un blog consacré à ces belles histoires. Le genre d'anecdote qui te donne du baume au coeur, et où chacun serait libre de publier ses propres petites et belles histoires. Mais bon, c'est du taf. Alors bon,pour le moment, je reste sur mon bête blog de base ^0^

Anonyme a dit…

Superbe petite histoire.

C'est incroyable ce qui arrive dans les train (surtout les trains de banlieue et les métros).

A croire que les train on un effet surnaturel ? (ou s'est que la concentration de population en un points qui provoque des "choc relationnel")

KARA a dit…

Perso, j'adore les transports en communs.
Je fais un métier très solitaire, je passe mes semaines seuls dans mon atelier et voir du monde me fait du bien. Alors plutôt que de m'isoler dans une voiture (certes plus confortable), je préfère 100 fois prendre le train.
Evidement, ce type de discours peut agacer ceux qui bossent tous les jours en passant des heures dans ces mêmes transports. Mais parfois, le simple fait d'être accompagné par un collègue où un copain, cela change tout ^^
J'ai tout de même un baladeur, mais parfois, en entendant une conversation du coin de l'oreille, il suffit de peu pour nouer causette. Il suffit parfois d'oser ^^.

Anonyme a dit…

Causer, pour certains, c'est plus facile que d'autres ^^
Mais tu as raison de dire qu'il suffit parfois d'oser... ou alors, il faut un fait particulièrement fort qui rapproche les gens : par exemple une prise d'otage, un ascenseur en panne, un avion qui prend énormément de retard. Sur ce dernier point (que j'ai encore vécu récemment), c'est dingue ce que les gens, qui ne se connaissent pas, en viennent à discuter facilement, voulant savoir si d'autres ont des informations. De petits groupes se forment rapidement, tout s'emballe en moins d'une heure d'attente. Puis les heures s'égrainent et les gens retournent dans leur mutisme pour la plupart, ce demandant si l'on partira un jour. Puis l'avion s'envole enfin (ou est annulé - comme dans mon cas -__-) et les gens s'oublient à part peut-être une amitié qui s'est finalement formée.
Bref, j'appellerais ça, des évènements unificateurs provisoires. Ça fait savant et ça ne sert à rien ^^'

KARA a dit…

Oui cela m'est arrivé le soir de la finale de foot 98. Dans la rue alors envahie par les badauds parisiens, mes amis et moi avons rencontrés des groupes de gens avec qui nous avons sympathisé le temps d'un verre sur le zinc. Mais après, chacun est rentré chez soi.

Je pense que c'est un feeling qui passe où pas, et qui se prolongera dans la durée où pas.

Mais la naissance d'un lien peut être facilité si cela se passe dans un lieu de partage de passion, comme par exemple dans un salon de BD où de culture nippone (manga, animation, jeux, etc...). Là par contre, j'y ai rencontré la moitié de mes amis actuels ^0^

Mais il est vrai que concernant cette rencontre dans un train, je mentirais en disant me souvenir du visage de vieil homme, mais quelque part, ce jour là, j'ai ressenti quelque chose de spécial...