Dans la catégorie des jeux de guerre fun et jouissifs, on peut citer les fameux Call of Duty, Battlefield et autres Medal of Honor, et bien sur The Line…. Où pas ! Car pour le coup… à la place de « jouissif », le terme de « rage » colle mieux à l’ambiance de ce jeu à l’aspect plus que trompeur.
La première fois que j’ai entendu parler de ce jeu, c’était en 2012. Son cadre pour le moins original m’avait attiré l’œil : une opération de la Dalta Force américaine dans un Dubaï envahi par les sables du désert. L’empire du luxe extravaguant et grandiose façon post apocalyptique ! La mission est simple : aider un bataillon américain chargé d’évacuer les derniers civils de la ville condamnée ! Mais le scénario héroïque tourne très vite au jeu de massacre et le jeu nous mets face à de nombreuses bavures auquel nous participons forcément. Comment gérer alors la culpabilité de ses troupes ? Comment « réparer », et surtout qui blâmer et punir pour ce chaos qui détruit les corps comme les esprits ?
Bien plus psychologique et introspectif qu’un shooter basique, Spec Ops The Line est une dénonciation de la guerre par la guerre. Petit à petit, vous-même et vos compagnons sont littéralement recouverts de crasse et de sang, jusqu’à devenir des sortes de zombies décharnés ! Les situations horribles s’enchaînent, massacre de civils, cadavres de suppliciés trônant devant des panneaux publicitaires paradisiaques aux visages peinturlurés de graffitis, des squelettes décharnés de mères couvrant les yeux de leurs enfants… ou ce qu’il en reste.
Heureusement en ce sens que le jeu est sorti en 2012. Sa technique et son graphisme permettent paradoxalement de ne pas être trop traumatisant pour nos yeux de 2022. On n’ose pas imaginer ce que serait ce jeu avec des graphismes quasi photo réalistes de l’Unreal Engine 4 ou 5 !
Techniquement d’ailleurs, le jeu s’en sort encore très bien, grâce surtout à une direction artistique cohérente et grandiose dans ses gigantesques décors envahit par le sable. Des buildings dépassant des nuages en passant par une marina de yachts où l’eau a laissé place au sable et à la corrosion, l’enfer prends alors les couleurs du marbre encore luisant et des dorures bling bling d’une salle de bain ou un cadavre desséché dans une baignoire attends une eau qui ne viendra jamais…
Voyage au bout de l’Enfer, Spec Ops The Line est donc un jeu mésestimé, que l’on croit être un énième shooter patriotique et efficace. Quelque part, il l’est dans ses premières heures de jeu. Car vous jouez un héro après tout. Enfin, vous le croyez. Au début.
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