mercredi 31 août 2022
HELL TEACHER 6.0 [CROQUIS]
mardi 30 août 2022
EVERYTHING, EVERYWHERE, ALL AT ONCE : L’EVANGELION AMÉRICAIN ?
Et si le vrai multivers survendu par Marvel, à coup de blockbusters à 300 millions de dollars pièce, trouvait sa quintessence visuelle et narrative dans un tout petit film de série B d’à peine 25 patates ?
Véritable Objet Filmique Non Identifié, EEAAO est une folie cinématographique comme on en voit peu ! Avec son héroïne au bout du rouleau découvrant que des milliers de versions d’elle-même existe dans autant d’univers parallèles, le film exploite le croisement hystérique et inventif de plusieurs destins au service d’une quête simple : le bonheur. Michelle Yeoh campe tour à tour une femme au bout de sa vie, une artiste martiale, une actrice sortie d’un film de Wong Kar Waï, une lesbienne aux doigts de saucisses (on ne rigole pas, c’est vraiment une des inventions du film !), une cuisinière dans un restaurant étoilé où Ratatouille est cette fois… un Raton laveur ! La liste est juste interminable, et tout se beau monde se croise dans une scène finale d’une bonne heure, au montage frénétique et étourdissant, poussant le spectateur dans ses derniers retranchements physiques et psychique ! Vous pensiez que la scène finale du dernier film de Neon Genseis Evangelion était exténuante par ses envolées lyriques et introspectives ? Attendez de voir EEAAO !
Malgré son minuscule budget, le film parvient à tenir la route grâce à un sens du cadrage et du montage ébouriffant qui a dut envoyer son monteur à l’hôpital pour schizophrénie aggravée. Très peu d’effets spéciaux malgré tout, mais surtout un style visuel (voir carrément le format du film) qui s’adapte selon les univers abordés, et surtout malgré un début qui prends le temps de bien installer le contexte lamentable de notre héroïne fanée; l’action prends le pas rapidement et toute votre attention est prise en otage… ou laissé sur le bord de la route ! On ne vous fera pas le coup du « c’est un film qui se mérite, il faut avoir le niveau », mais on vous dira plutôt « on embarque, où on reste sur le quai ».
Car malgré ce numéro de haute voltige narratif, le public américain abreuvé au cinéma prémâché a accroché ! Près de 100 millions de dollars de recettes mondiales (hors France pour le moment) viennent récompenser l’audace de ce film unique ! Et forcément, ça fait plaisir. Plaisir aux cinéastes adoubés dans leur bravoure, plaisir aux journalistes pour la plupart extatiques devant enfin de la fraîcheur, et plaisir aux spectateurs qui ont eu l’ouverture d’esprit de tenter l’expérience la plus dingue de cette été 2022 !
lundi 29 août 2022
DAY SHIFT – A GOOD DAY TO (RE)DIE HARD
mercredi 24 août 2022
TIC ET TAC RANGERS DU RISQUE - "LA DROGUE, PARLONS-EN"
mardi 23 août 2022
THOR, LOVE AND THUNDER – "DIT CAMION! TUT, TUT!!"
Dommage, il y avait tant à faire… Thor c’est un peu la recette Marvel poussée à la limite de la parodie. Alors oui c’est fun, souvent drôle, parfois grandiose… Mais cela aurait put être tellement plus ! Quand on regarde par exemple certaines comédies françaises, on est souvent gênés par la lourdeur de certains gags, comme si les réalisateurs manquaient de confiance en eux. Alors ils en rajoutent dans « l’énorme », parce que le rire parfois (ou la tentative de faire rire), c’est un peu comme le clown raté qui sait qu’il n’est pas drôle, mais il s’agite comme il peut… Mais avec le regard plein de tristesse et de désarroi.
Est-ce que Taika Waititi n’avait pas confiance en son sujet, pour ainsi décider d’aller à presque 100% dans la pantalonnade bouffonne ? Et pourtant… Et pourtant il y avait de quoi faire une superbe tragédie avec le matériau de base de Thor, amour et tonnerre. Un méchant émouvant aveuglé par la vengeance (avec un Christian Bale littéralement habité par son rôle), en guerre contre l’injustice des Dieux, un Thor confronté au destin tragique de son aimée, un Olympe de Dieux décadents. Il y avait de quoi faire une superbe tragédie, et même si parfois le grandiose épique et émotionnel revient en force, surtout vers la fin, le souvenirs des truculences qui ont précédées gâchent un peu la fête.
Alors ce n’est pas mauvais, ça reste quand même très fun, on passe un bon moment de rigolade… mais au final c’est consommable et oubliable… Mais bordel, on est vraiment passé à côté d’un vrai beau et grand récit épique et dramatique. Ce à quoi le grand Mickey fumant son cigare et me crachant sa fumée à la gueule pourrait me répondre : « Mais ferme ton clapet, le frenchie ! Nous on claque 250 millions de patates par film, et notre Thor a déjà rapporté plus de 740 millions de brouzoufs au box office mondial ! Alors laisse faire les vrais experts et retourne à tes films de bobos parisianistes chiants, MUAHAHAHAHA !! »
C’est sur, vu comme ça…