« Je veux en finir avec la
malédiction des troisièmes films qui sont les plus mauvais d’une
trilogie ! » dixit le réalisateur James Gunn. Et pour le coup, c’est
réussi ! Mieux ! Ce volume 3 est peut-être le meilleur film de la
franchise ! Après un premier volume jouant sur la surprise d’un film
grandiose de loosers magnifiques (et qui fit dire à mon voisin de salle de
cinéma : « qu’est-ce qu’ils s’emmerdent avec Star Wars chez
Marvel? Ils l’ont là, LEUR Star wars ! »), après un second volume où
la surprise n’était plus de mise, voici enfin le volume de la maturité !
Car James Gunn n’est pas qu’un déconneur de talent (voyez Peacemaker !!!),
c’est aussi un réalisateur qui sait manier l’émotion avec le passé tragique
enfin révélé du raton voleur Rocket. Un passé qui impressionnera si grandement
certains spectateurs, que la SPA américaine (PETA : People for the Ethical Treatment of Animals) donnera un prix spécial à ce
sale gosse de James.
Car James n’en oublie pas justement la déconne, mais
à dose bien plus juste qu’un foutraque Thor 4. Ce dernier appliquant de très
mauvaise manière la « méthode Josh Whedon » : à savoir miser sur
des dialogues décalés désamorçant toute tension dramatique… le condamnant à un
numéro de clown certes fun, mais complètement dérisoire. Dans ce Gardiens de La
Galaxie, l’humour tombe toujours à point nommé pour relancer l’intrigue, donner
de nouvelles péripéties inattendues, et très peu pour
« dédramatiser » une action généreuse, mais porteuse de sens très
lourd et tragique.
L’action généreuse justement, le film en affiche à
foison avec son budget de 250 millions de dollars ! Et l’argent se voit
clairement sur l’écran, aussi bien dans un feu d’artifice fun mais surtout
encore une fois dramatique. Car le vrai sale gosse dans cette histoire, c’est
l’antagoniste du film. Un savant véritablement fou, ayant une vision bien à lui
de la morale… et tant pis pour les dommages collatéraux. Quitte à annihiler des
civilisations entières parce que… Bah, parce qu’il le peut !
Ce troisième volume conclut donc la saga avec brio,
avec de l’émotion jamais larmoyante, du malaise et de l’empathie devant la
souffrance d’êtres déformés par la « science », du gore inattendu
même où l’horreur a le visage déformé par la folie, et tout de même beaucoup de
fun, d’invention, et des personnages qui trouvent enfin leurs marques, leurs
accomplissements au bout de trois films qui les ont (re)construits, tout comme
Rocket… Mais cette fois pour le meilleur !
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