dimanche 26 septembre 2021

STAR WARS VISIONS - SCÉNARIOS DANS LA BRUME...


 
 

Les projets d'omnibus animés furent à la mode au Japon dans les années 80/90 avec Robot Carnival, Manie-Manie ou encore Memories. Originaux, ambitieux, poétiques et spectaculaires, retrouver la magie de ces expériences filmiques n'était pas évidente. Puis il y a eu le miracle Animatrix! un harmonieux mélange de culture populaire nippone et d'univers Matrixien aux scénarios complémentaires aux films, mais accessibles aux néophytes pour la simple beauté des images.
Et pour ce Star Wars Visions ? Niveau magie, on est plutôt au niveau du spectacle de fin d'année du comité d'entreprise de Trouperdu-sur-Bled. Y'a de la bonne volonté, mais bon, c'est pas le Lido non plus! On prends des décors nippons typiques, on rajoute quelques robots et des sabres lasers, et hop, c'est Star Wars!!!.... Bref, c'est du bricolage. Est-ce au moins bien fait? Moui vite fait. Est-ce que les histoire sont bonnes? Euh... Y'a des idées on va dire.

Comme tout omnibus, il vaut mieux alors chroniquer chaque épisode pour en tirer une impression générale:
- ÉPISODE 1 - LE DUEL - Une grosse scène d'action plutôt bien fichue avec une 3D très graphique et recherchée. De la belle esbroufe technique mais qui ne raconte rien... Mais au moins c'est joli.
- ÉPISODE 2 - TATOOINE RHAPSODY - Quand Star Wars fait du Gulli, avec un Jedi reconverti en chanteur de pop japonaise. Rigolo dans l'idée, mais très cul cul dans le résultat final. Préférez la version japonaise pour le coup, car le comédien de doublage français n'est pas près de gagner The Voice...
- ÉPISODE 3 - LES JUMEAUX - Un concept intéressant de jumeaux au service de l'empire. Le scénario est rushé pour tenir en un court-métrage, mais ça passe. L'épisode vaut surtout le coup pour l'animation déjantée du Studio Trigger! Fan de Kill La Kill, vous serez aux anges!
- ÉPISODE 4 - L'ÉPOUSE - Le premier cout-métrage de cet omnibus auquel j'ai accroché. Scénario classique mais une jolie ambiance. Coup de cœur sans réels arguments pour le coup de ma part.
- ÉPISODE 5 - LE 9ème JEDI - Sans doute le meilleur épisode de cet omnibus avec une esthétique assez classique, mais un scénario très efficace et riche en coups de théâtre vraiment inattendus me concernant. Très satisfaisant!
- ÉPISODE 6 - TO-B1 - et on repart pour la douche froide avec au moins un style vintage à la Osamu Tezuka, mais un personnage aussi con qu'une roue de tracteur! Non, il n'est pas naïf, c'est juste une tête à claque, sérieux! A voir que pour le graphisme, et encore...
- ÉPISODE 7 - LE VIEILLARD - Comment étirer sur un quart d'heure un scénario qui tient en 5 minutes grand max? Des dialogues qui tournent en rond, une mise en scène de faiseur qui vient toucher son chèque de Disney, et au final, du vide spatial...
Presque énervant.
- ÉPISODE 8 - LOP & OCHO - le seul épisode ou je me suis repassé le combat final, car possédant des dessins très détaillés et dynamiques, avec un bel effet wow à la clé. Classique dans son scénario, c'est surtout celui qui appelle le plus à suite qui peut d'avérer passionnante. Qui sait?
- ÉPISODE 9 - AKAKIRI - Encore un épisode qui ne raconte rien, mais qui possède au moins une esthétique limite années 70 qui ravira les fans de Jap'anime vintage! Mais pour un final d'omnibus, on a vu plus passionnant chez Camping Paradis et autres Joséphine Ange Gardien...

CONCLUSION : Rien d'indispensable dans cette "vision" qui ne va pas très loin au final. Entre esthétique bricolée qui au mieux assure un spectacle visuel potable, et scénarios indigents, je conseille au mieux de regarder les épisodes 1 et 3 pour la technique, et le 5 et le 8 pour le fun pur. Pour le reste, on est au delà de l'anecdotique. ça donne presque envie de revoir le segment animé plutôt cool du Star Wars Holliday Special sur Boba Fet. C'est dire...

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