Quand on produit des blockbusters à 150-200 millions de $ l’unité, on voit grand public, et pour cela il ne faut pas trop choquer, ne pas être trop tordu/complexe, et bien sur avoir une certaine morale politiquement correcte.
Mais quand on produit un long métrage animée pour le marché de la vidéo… forcément cela coûte beaucoup moins cher (mais suffisamment pour avoir une belle qualité d’animation), on s’adresse à un public plus restreint et sélectif, et surtout, on peut aller BEAUCOUP plus loin dans les extrêmes ! Et à ce niveau là, Constantine, City of Demons bat tous les records !
Des morts en pagaille, du gore qui éclabousse votre écran, des montagnes de viandes putrides, du cul dans des chiottes de bar, des coups de putes, un anti héro qui ne sera pas forcément récompensé en fin de quête, etc. Clairement, Warner et DC Comics se sont lâchés et ça fait du bien ! C’est un déferlement de doigts d’honneur à la calibration « grand public » de tous les blockbusters live de « super héros » actuels ! On se croirait presque dans un bis gore italien des années 80 pour vous dire. Bien sur, il reste encore de la marge avant d’atteindre la maturité de certaines productions animées nippones, mais clairement, à chaque long métrage animé (cf. Suicide Squad Hell to Pay), les producteurs poussent les curseurs toujours plus loin !
L’animation est de qualité malgré quelques raideurs propres au cartoon américain télévisuel (certaines perspectives sont très bancales, d’autres superbes), mais le dessin est souvent très détaillé et les scènes d’action envoi du lourd comme du sang sur les murs par hectolitres. Dans cette aventure, notre « bon » Constantine doit sauver l’âme d’une gamine enfermée dans le corps d’un démon ayant établi son fief dans le plus grand vivier d’âmes perdues au monde : Los Angeles ! Sans spoiler, si la fin vous paraîtra tiré par les cheveux, dans la catégorie « je suis le Deus ex-Machina, fermez-vos gueules, je suis magique ! », il faudra attendre la dernière scène du métrage pour assister à une dernière révélation qui expliquera tout, et surtout le prix à payer pour un happy end somme toute relatif.
Mais dans le monde de Constantine, c’est la routine !
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