Premier jour de tourisme pour l’ensemble de la délégation française. Après un rapide passage par la Bibliothèque Nationale dont les riches archives enthousiasment Gerald Gorridge, nous nous mettons en route pour le temple romain de Garni !
Un véritable décor de cinéma situé au bord d’un précipice abrupt. Impossible aujourd’hui d’en approcher le bord, celui-ci étant inaccessible par un grillage de sécurité. Mais lors de mon premiers voyage en Arménie, il y à de cela presque dix ans, on pouvait s’approcher du bord de ce qui est encore aujourd’hui un site grandiose que l’on croit réserver aux productions hollywoodiennes ^0^.
Le temple est entouré d’autres ruines telles que des thermes romains. On peut s’y promener à loisir et Farid Boudjellal n’hésite pas à gravir les très hautes marches du temple pour admirer de plus près l’architecture plutôt bien conservé de l’édifice. Remarquez sur mes photos comme celui-ci ressemble à un George Lucas en repérage pour sa prochaine superproduction !Nous assistons alors un petit « concert » de flûte arménienne improvisé. Ambiance onirique, quasi mystique de rigueur…
Retour vers le présent pour un désir plus terre à terre : la faim ! Il est temps pour nous de faire ripaille. Nous nous rendons alors dans une maison rurale arménienne. La famille y résidant fabrique elle-même son pain traditionnel arménien : le Lavash. Le repas qui nous attends est gargantuesque et à la mesure de la générosité de nos hôtes qui n’ont pas toujours les moyens de s’offrir souvent de la viande. Mais en Arménie, l’hospitalité est sacrée… et la Vodka coule à flot pour le plus grand bonheur des joues rosies de Frank Margerin !
Nous faisons un crochet par Geghard, une église creusée à même la roche d’une montagne. Les salles se succèdent et se superposent aux chapelles. La lumière pénétrant dans ces lieux est à la fois froide et chaleureuse. Froide de par sa couleur, et chaude de par le mysticisme qu’elle peut éveiller dans le plus dur des cœurs d’athées (où d’agnostiques). Un tel théâtre de pierre ne peut laisser indifférent…
De théâtre, il est véritablement question le soir même à notre retour sur Erevan. En effet, c’est dans un théâtre que se déroulera notre salon. Cette fois, c’est un véritable décor de train fantôme qui nous attend : des mannequins en costumes, des statues, une fausse guillotine, de nombreuses salles aux décorations baroques et rococos. Au rez-de-chaussée se tiendra une exposition sur un siècle de bande dessinée, ainsi que les tables à dédicaces. Au premier étage auront lieu les conférences. C’est sur, le spectacle sera tout autant sur les podiums que dans la salle !
De retour à notre hôtel, je débusque au détour d'un boulevard une étrange chapelle perdue seule au milieu d’un terrain vague, et en centre-ville ! On m’explique qu’en fait, celle-ci était entourée de buildings destinés à la cacher des autorités communistes de l’époque. Pour la préserver de la destruction, les habitants d’Erevan camouflèrent en effet celle-ci derrière de larges bâtisses. Le pays ayant depuis acquis sont indépendance, on détruisit les bâtiments pour redécouvrir cette petite miraculée de l’architecture chrétienne arménienne !