mercredi 2 novembre 2022

VESPER - VESPERAIS MIEUX...



C'est toujours compliqué de donner son avis sur un film de genre français. Car le contexte même du cinéma de genre hexagonal fait que les tentatives sont rares et doivent êtres encouragées. Mais quid lorsque la proposition est au mieux scolaire, et par trop académique?
Encore une fois, on a de la belle ouvrage, bien exécutée, lisible, mais manquant cruellement de personnalité, d'envolées, de souffle. Alors certes l'académisme rends l’œuvre accessible au noob du genre, il vieillit bien avec le temps, mais reste parfois dénué d'émotions pour se contenter de raconter de manière mécanique une histoire qui en demandait bien plus. Soyons clairs : j'aime le cinéma de genre "bling bling", certes. Mais lorsque les dialogues, le contexte, les acteurs sont au top, pas besoin d'en rajouter. Ainsi Bienvenue à Gataca reste pour moi un modèle de cinéma de genre académique, mais d'un académisme flamboyant! Hors me concernant, Vesper a déjà un contexte déjà vu, et quelque part impeccablement interprété formellement (décors, costumes, photo, etc.). Mais il manque encore une fois à mon sens d'un souffle proposant des choses et se reposant sur une mise en scène et une mise en image sage... Mais trop sage.
Plusieurs fois je me suis dit que telle scène aurait pus être "mieux", et sans forcément rajouter du budget. Entres autres, certains champs contre champs sont encore une fois lisibles, mais très basiques (on est loin de l'inventivité formelle d'un Dupontel sur Au Revoir Là haut). La visite d'un laboratoire de nuit constellées de plantes fluorescentes tourne au banal, alors qu'on aurait pu avoir un morceau d'onirisme graphique.
Bref, Vesper se contente du strict minimum pour ne fâcher personne (comme pour Dune de Villeneuve, The Northman, etc.) et rejoint la longue cohorte de films sages et "pas de vagues" qu'on nous propose depuis un bail. Rien de dépasse, rien ne fâche, c'est là sans être là... et Pfft, ce n'est plus là.
J'aurais tellement aimé aimer.

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