lundi 14 novembre 2022

REPOST : SAYONARA TONKAM : UNE PAGE SE TOURNE, UN LIVRE SE REFERME...

 
Je parle d'un temps que les plus jeunes lecteurs de ce blog n'ont pas connu, et que les plus vieux ne connaîtront plus. La librairie TONKAM était une institution, un lieu de quasi pèlerinage pour tous les fans d'animation nippone et de mangas en France. Connue jusqu'au plus profond des contrées de la Gaulle, TONKAM fermera donc ses portes le 30 avril 2010 après plus de deux décennies de bons et loyaux services sous la bannière des légions de fans français...
 
Depuis quelques lignes, certains se demandent de quoi je parle, sans doutes ? Qu'est-ce que la fermeture d'une "simple" librairie à de si "bouleversant" ? Laissons les vétérans de la japanime verser leur larme de leur côté pour nous focaliser sur la petite Histoire de ce lieu pas comme les autres... Fin des années 80, je rends visite à ma tante habitant alors dans le quartier de La Bastille à Paris. Au hasard des rues, je tombe sur une drôle de petite librairie vendant des BD d'occasion. Un vielle homme asiatique est assis derrière une petite caisse de métal. La boutique à des murs nus, laissant voir une peinture blanche jaunie par le temps. J'achète une de mes premières BD nippone éditée en Français : LE VENT DU NORD EST COMME LE HENNISSEMENT D'UN CHEVAL NOIR.
 
 
Quelques années plus tard, une poignée de fans de mangas se réunissent devant la vitrine d'une boutique nippone dans le quartier japonais de Paris, près de l'Opéra : JUNKU-DO. Ce groupe est constitué d'aficionados de dessins animés nippons vu à la TV française. Ce sont des adolescents où de jeunes adultes pour la plupart. Ils savent qu'au delà de ce qu'on veut bien leur montrer officiellement dans leur lucarne, se cachent des trésors inédits, uniquement visibles en import sur divers supports (VHS, Laserdiscs - ancêtres du DVD, etc...). On s'échange des informations, des points de vue, on communique notre passion et on se sent détenteur d'une "vérité cachée" que veulent ignorer "les autres" : les bien pensants de la pensée unique (à savoir le bon goût politiquement correct) dénigrant le manga et ses dérivés. 
 
TONKAM fait ainsi partie d'un "triangle d'or" composé de quelques boutiques étalées dans le quartier de Bastille-Faidherbe Chaligny (Madoka, Kasumi, Atomic Club, etc...) , et devient rapidement le second lieu de rendez-vous de ses "Djeun'z" qui d'un côté veulent crier au monde entier qu'ils "ont raison" et d'un autre côté, veulent rester dans leur club privée. A cette époque, début des années 90, le manga, ça se mérite ^__^; ! TONKAM sera ainsi le théâtre officiel du premier défilé de cosplay en France, et dont les photos sont disponibles ICI! (Cosplay - sorte de carnaval où bal costumé ayant pour thème l'animation, le manga, le cinéma, etc... et dont la plupart des participants fabriquent eux-mêmes leurs costumes).
 
Les fans de l'époque font déjà montre d'une certaine imagination débridée et ose les costumes les plus farfelues malgré moins d'une dizaine de participants. Mais il faut bien commencer par quelque chose, non ? Surtout qu'aujourd'hui, les "cosplayeurs" se comptent par milliers lors d'évènements tel que le célèbre salon JAPAN EXPO ! Certains de ces djeun'z fonderont la première revue d'animation de France : ANIMELAND, d'autres se lanceront dans l'édition vidéo avec entres autres KAZE, et d'autres comme votre serviteur se fonderont dans cette nouvelle vague d'auteurs occidentaux influencés non pas que par le graphisme des manga, mais de la culture pop nippone et ses dérivés en général ^0^ 
 
 
TONKAM, plus qu'une librairie, à su se diversifier sous la direction d'un personnage haut en couleurs : Dominique Veret . Cœur de lance des Editions Tonkam, il publie dans les années 90 une série de grands classiques du manga : VIDEO GIRL AI, RG VEDA, BOUDDHA, DOMINION TANK POLICE, etc. Avec un sens du risque inégalé, il décide d'allier qualité de choix éditorial et rentabilité commerciale. Il publie les premières BD Hong Kongaises en France, elles-même très influencées pour le manga à l'époque ! On pense notamment à CYBER WEAPON Z entres autres... Dominique lance aussi son propre magazine d'informations mangas nommée TSUNAMI, au concept novateur, abordant entres autres la mode nippone.
Novateur car à l'époque, les salons de mangas ne s'intéressaient qu'à l'animation nippone pure, les mangas et quelques rares produits dérivés. Aujourd'hui, ces mêmes salons abordent la mode, les goodies, la culture traditionnelle, la pop culture, les arts martiaux, etc... Bref, TSUNAMI était en avance sur son temps, mais hélas son existence éphémère ne lui laissa pas l'occasion de pousser plus loin l'expérience. Dominique fut aussi l'un des premiers à tenter de faire percer la J-POP nippone sur le sol français via une seconde boutique TONKAM située dans le quartier latin. Un beau pari hélas lui aussi trop en avance sur son temps... 
 
 
Dominique veut aussi lancer une nouvelle génération d'auteurs de BD influencés par le manga . TSUNAMI Permit ainsi dans un premier temps d'éditer un jeune et prometteur auteur de BD qui plus tard sera connu pour sa célèbre sérieHK - KEVIN HERAULT. Ne voulant pas s'arrêter en si bon chemin, Dominique crée TSUKI SELECTION en l'an 2000, un collectif d'histoires indépendantes dans un manga à la française, et dessiné par de jeunes amateurs passionnés. Je fus le "directeur de collection" du premier volume ayant pour thème les Anges. Parmi les nombreux projets, je remarque une BD touchante au graphisme bien particulier, et je me bats pour l'imposer malgré les doutes de l'équipe éditoriale ! Mission réussie pour cette première publication. L'auteur volera ensuite de ses propres ailes pour devenir plus tard la célèbre RAFCHAN ! Mais parmi nos meilleures trouvailles se trouvera surtout un certain PATRICK SOBRAL qui deviendra le fer de lance des EDITIONS DELCOURT avec sa saga à succès LES LEGENDAIRES, ainsi que JEROME ALQUIE.
 
De mon côté avec Erwan Leverger, nous lançons les Ateliers de dessin Tsuki présents à BD EXPO (un salon de manga qui exista bien avant Japan Expo et qui disparut au bout d'une décennie bien remplie pourtant), et à Angoulême surtout, lors de la venue de TSUTOMU NIHEI, YUU WATASE,ou bien encore MASAKAZU TASURA (et croyez-moi, diner avec ces "monstres sacrés" du manga, c'est un évènement qui à de la gueule ^0^).
 
Finalement, Dominique Veret quittera TONKAM pour différentes raisons dont nous n'étalerons pas les ragots ici. Il fondera AKATA avec les EDITIONS DELCOURT, afin de lancer une collection atypique de mangas où se croisent allègrement hits commerciaux et trips d'auteurs. Une reconversion réussie en somme, surtout que, ironie du sort, la société TONKAM sera elle-même rachetée quelques années plus tard par... DELCOURT !
Point de précision important à ce stade du post : Les Editions TONKAM continueront d'exister, seule la boutique fermera
 
 
Au final, la boutique aura été ses dernières année une sorte de vestige d'une époque où les fans se bousculaient à son entrée. Il n'y avait pas d'internet à haut débit, seules les rares boutiques d'import étaient là pour assouvir leurs passions (achats, débats, rencontres, etc...). TONKAM ferme t'il donc pour cause de désaffection des fans ? La raison officielle est toute autre et est symptomatique hélas d'une tendance malsaine toute parisienne : L'explosion des loyers ! (même si d'autres voix s'élèvent déjà pour donner leurs propres versions de cette fermeture... ) Inutile aussi de faire un débat sur l'immobilier : tout le monde sait ce qui l'en est de la situation actuelle dans la capitale française, touchant aussi bien les particuliers que les petits commerces... Ajoutons à tout ceci que désormais, dans le même quartier, on compte actuellement plus d'une dizaine de boutiques consacrés à la culture pop Nippone. Augmentation de plus de 150% du loyer + concurrence florissante = la raison même de ce post. On peut tergiverser sur les éventuelles raisons annexes de cette fermeture, le résultat sera le même. C'est pour cela que j'invite les lecteurs de passage de ce blog à assister à "la veillée funèbre" de ce lieu mythique qui aura donc lieu le 30 avril 2010 à l'adresse suivante :
TONKAM - 29 rue Keller 75011 PARIS FERMETURE A 17H ! (note - ceci est un edit du post: une fausse information à circulée mentionnant une fermeture à 19h ! Veuillez donc prendre note de la correction et désolé pour l'involontaire hoax ^__^;) Une adresse célèbre qui bientôt, et malgré elle, rentrera dans l'Histoire du manga en France. Pardon à tous ceux que j'ai oublié de citer dans ce post tel que le prolifique Pascal Lafine, ponte méconnu de Tonkam lors de son âge d'or, Sylvie Chang, Sebastien Agogué, les nombreux vendeurs avec qui j'ai longuement débattu durant toutes ces années, les fans croisées au hasard d'un linéaires, et surtout mes copains que je fréquente toujours, etc... TONKAM EST MORT, LONGUE VIE A TONKAM !
 
   
 

21 commentaires :

Anonyme a dit…

C'est beau, et très vrai...
J'écrase une larme, tiens, avant de me rendre à la veillée, vendredi...
So long tonkam!
~Gwegz~

KARA a dit…

Merci et à vendredi alors ! ^^

Zonzon a dit…

P*tain, c'est pas vrai?!
C'est tout un pan de mon adolescence qui vient de s'effondrer là...
(Cf mon com dans ton post du 2 octobre 2009 pour les 15 ans de Kaze)
J'ai toujours mes premiers numéros de Tsunami et je les garde précieusement. Faut dire que j'étais abonné (à animeland aussi, et quand ce n'était encore qu'un fanzine!)
Junku, Madoka, Kasumi et bien sûr Tonkam, qu'est-ce que j'ai pu en rêver de ces librairies.
Habitant dans le sud-est, pas de veillée pour moi, mais merci d'y déposer une larme de ma part. Et même un gerbe, si le haut-le-coeur vous en dit.

Kaïl a dit…

Je suis au courant depuis hier du sort funeste qui attend la librairie Tonkam à la fin de la semaine. La pillule a vraiment du mal à passer.
Heureusement, j'aurai l'opportunité d'y faire un ultime tour mercredi à la faveur d'un rapide passage par Paris. Dommage que je ne reste pas suffisament longtemps sur place pour participer à la veillée. A l'instar de Zonzon, déposez-y une larme pour moi.

KARA a dit…

ZONZON:
OK on aura une pensée pour toi, et tous les fans que l'on à connu.
Je sais pas si y'aura foule (c'est kif kif), mais en tous cas, j'y serais sans doutes.

KAÏL:
Ca roule aussi. Et bon pèlerinage.

Ialda a dit…

> UNE PAGE SE TOURNE, UN LIVRE SE REFERME...

Un volcan s'éteint... ;p

Joli billet commémoratif.
Pour moi la librairie Tonkam faisait partie des "meubles", et même si je n'y mettais plus guère les pieds depuis un paquet d'années, apprendre sa fermeture m'a fait un petit quelque chose au coeur : la fin étirée ad infinitam des folles années de la jeunesse, une certaine ère qui n'en finit plus de passer et de s'étioler depuis une dizaine d'années pour les fans, un age d'or définitivement enterré.
Je passerai peut-être offrir mes derniers respects à la boutique vendredi, si je trouve la motivation d'aller faire face à mes souvenirs.

Flo a dit…

"This used to be my playground" comme chantait Madonna.L'ennui, c'est que j'y suis jamais allée, et n'irai pas d'ailleurs n'ayant pas vécu à Paris!

Mes condoléances néammoins aux vétérans (on se doute qu'on en est un, figurant dans "Otaking" !)dont j'admire l'audace quand ils portaient un cosplay Hentai Kamen.

Et Dominique Véret ne m'était pas inconnu pourtant, je me souviens avoir été présentée à Angoulême.Je constate même un rapport (enfin, indépendamment de la librairie) de tout ceci avec un de mes plus pénibles souvenirs avec lequel je n'ennuierai personne.Mais une fois encore la loi des "6 degrés de séparation maximum" se vérifie.

La fermeture comme je disais n'y change rien, je songerais bien à vous (le lieu cher qui se perd, j'ai connu aussi)

KARA a dit…

LALDA:
Merci ^^

Je pense aussi que cela sera ça le plus dur, se confronter à ses souvenirs, et se faire une petite crise de la trentaine, voir de la quarantaine ^0^. Se dire, "Ouah, 20 ans !!! C'est pas possible ! Je me souviens encore de tel où tel jour, tel évènement, etc..."
C'est dur le temps qui passe. Voir Tonkam dans cette rue, c'était presque comme un morceau d'éternité.
Là c'est sur on va sentir le poids des ans d'un coup !

FLO:
Oui le cosplay Hentai Kamen était d'une audace folle pour "l'époque" ! Je me souviens encore de ces poses de "sentaï" en pleine rue ! Un truc de dingue je me disais.

Même si on n'a pas connu directement cet endroit, c'est un symbole qui meurt. De même je n'ai pas de que des bons souvenirs à Tonkam. mais curieusement (et tant mieux quelque part), quand je me remémore cette période, je n'ai que des bons souvenirs qui me reviennent à l'esprit. Ce qui est plutôt bon signe quand on se fait un "bilan personnel".. Enfin quelque part...

Et merci pour ton soutien ^^

Zonzon a dit…

Hentai Kamen... J'ai un volume en VO et je me demande vraiment pourquoi un tel monument n'est toujours pas traduit chez nous?!

8Carol8 a dit…

J'y étais entré deux ou trois fois. Je me souviens y avoir acheté un artbook Samourai Deeper Kyo. À chaque fois que je passais rue Keller je jetais un oeil à la devanture, ça va faire bizarre de ne plus la voir. À vendredi.

KARA a dit…

ZONZON:
Je crois que ta réponse est dans le titre ^^
Non plus sérieusement, comme le disait Pierre Walls de chez Pika, il y à certains types de mangas qui ont un potentiel trop restreint pour intéresser le public français, où que le public français n'est pas encore près à recevoir comme par exemple le manga de Salary man (entres autres genres...)

8CAROL8:
A vendredi ^^

Unknown a dit…

Merci pour cet excellent billet empreint de nostalgie !

KARA a dit…

Merci.
J'aurais aimé parlé de ses anecdotes, de cette nostalgie pour une autre occasion, genre les 30 ans de Tonkam, etc... mais bon, c'est ça ^__^;

Alio a dit…

Ahh ... Tonkam .... je me souviens encore de l'excitation qui était mienne, la première fois que je cherchais la boutique en sortant du métro bastille ... du 1er volume jap de DBZ acheté et respecté comme le saint gral dans la cour de récré ... le premier volume de Video Girl Ai où on se dit "Mais Yota, c'est trop moi en fait !!" ... sn premier cosplay où on se dit "Eh ! Si je faisais le héros d'Hentai Kamen, ça doit pas être trop dur à faire, et ça fera marrer Nico le vendeur de la boutique qui m'a conseillé le manga ..." et se trainer ça pendant plus de 10 ans ensuite ;__;
Bref, que des grands souvenirs, Merci Tonkam !

KARA a dit…

Je veux pas jouer les vieux cons mais c'est vrai qu'à l'époque on savait apprécier la moindre petite parcelle de japanime que l'on acquérait avec notre maigre argent de poche (où son premier salaire, c'est selon ^^). Aujourd'hui, entre internet et la surenchère des offres, on ne fait que consommer et zapper.
Tonkam à fait partie de nos premiers plaisirs de fans.
Heureusement, Junko Do et Album semblent bien se porter en apparence, c'est par eux que j'ai commencé aussi.

Mirabelle Aurea a dit…

Je viens de débarquer et surtout de prendre un sacré coup de vieux!! Hé oui, une page se tourne là... et quand Tonkam avait ouvert une boutique près de la rue des Ecoles? Qui s'en souvient? ^^ J'y allais parce que c'était à côté de ma prépa, puis de ma fac, avant qu'ils ferment.

A Tonkam, je dois des samedi aprem très agréables, des tas de rencontres et de découvertes... pfff...

Joli billet m'sieur Kara. *écrase sa petite larme*

KARA a dit…

Tuparles de TONKAM MONGE sans doutes. C'était une jolie boutique aussi mais bon, comme je le dis, elle n'a jamais réussie à égaler "l'aura" de la boutique originale.
Surtout que j'y ai acheté un manga... et que je l'ai oublié comme un couillon sur le comptoir ! ^__^;

Et merci pour le compliment ^^

Mirabelle Aurea a dit…

Oui, oui, Monge!! C'est devenu après une boutique de jeux de sociétés. C'était juste plus pratique pour moi à l'époque, vu que ce n'est qu'après que je suis entrée dans le groupe Guardians, et du coup... bah j'allais directement à la source. ^^

En tout cas, ça, plus, récemment, le visionnage sur un blog du premier cosplay auquel j'ai assisté en 99, avec pas mal de têtes "connues" de l'époque, ça a fini de me donner mon coup de vieux. C'était y'a longtemps ma bonne dame...

KARA a dit…

Oui et non... En fait pour certains évènements, j'ai pas l'impression que c'était y'à si longtemps que ça, et d'autres semblent dater de Mathusalem...
Je pense que c'est aussi une question de perception personnelle. Après c'est sur, on est tenté par le fameux "bilan de vie lors" de ce type d'évènement. Moi ça va, j'ai encore un peu de marge avant ma crise de la quarantaine (que j'ai pas d'ailleurs ^^)

Anonyme a dit…

En ce qui me concerne je viens de d�couvrir aujourd'hui que tonkam avait ferm� et snif.
Je connaissai tonkam depuis environ 1992 du haut de mes 12 ans et mon 1er manga (en VO bien sur)etait l'anime comic du 2e film de DBZ "metal cooler".
Une des rares librairie manga de paris � poss�der une offre vari� cons�quente et pas trop cher (madoka, atomic club, katsumi avait leur specialit� on va dire) et junku etait trop cher(grrr)
J'en aurai d�pens� de l'argent la-bas.
Mais bon ainsi va la vie. C'etait une entreprise apres tout et ce genre de choses arrivent souvent.

En tout cas, je leur suis reconnaissant d'avoir exist� car c'est en grande partie grace � cette librairie que j'ai pu passer de l'amour � la passion pour les manga et les anime.
Et du haut de mes 30 ans, l'aventure se poursuit toujours et diantre, qu'est ce qu'on est nombreux maintenant !!!!!

J'en profite du coup pour faire aussi un clin d'oeil � ces tres nombreuses librairie qui ont exist� sur paris ou ailleurs et qui ont permis de faire tenir la flamme de la japanim en france durant les ann�es 90. Car il en fallait de la patience et de la motivation pour un fan de japanim dans les ann�es 90.

ps : un enorme merci a tonkam pour avoir edit� angel de U-jin dans son int�gralit� rien que pour ca, gratitude eternelle !!!

Unknown a dit…

De tellement bons souvenirs dans cette boutique qui avait une âme et aussi le plaisir d'avoir croisé ta route et de m'avoir laissé un superbe dessin dédicacé ;-)
Une ancienne vendeuse de Tonkam, Séverine.