mercredi 24 juin 2020
lundi 22 juin 2020
JOEL SCHUMACHER [1939-2020]
Si dans la mémoire collective, il est le mètre étalon du nanar surfriqué avec ses films Batman, Joel a réalisé quelques jolies morceaux de pellicules comme Chute Libre.
Mais mon préféré restera 8mm. Une plongée abyssale dans la folie et dans le milieu du snuff movie, avec ses répliques cultes qui défient la morale même de notre société.
Ce film ne dénonce pas, il pose un diagnostic sans appel sur ce que l'être humain est capable de faire... parce qu'il le peut, parce qu'il le veut ! Sa scène finale m'a fait l'effet d'un électrochoc psychologique à l'époque, et plus de 20 ans après, il reste toujours aussi fascinant dans sa description du mal absolu; dans sa finalité expliquée sans pseudo psychologie, avec juste une petite réplique finale, cinglante, vraie, et qui plus est, encore aujourd'hui, résonne comme un coup de poing à la face d'une société moralisatrice qui cherche des responsables partout...
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Joel Schumacher
dimanche 21 juin 2020
BALLE PERDUE - CAUSE PERDUE ?
Le cinéma de genre en France, c'est
une histoire compliquée... Suicidé par La Nouvelle Vague sous prétexte
de faire du cinéma plus libéré et "réaliste", le 7ème Art français s'est
enlisé dans une formule télévisuelle rodée, et il faut le dire : à
succès. Joséphine Ange Gardien fait ses 5 à 8 millions de spectateurs
par diffusion TV, et en streaming, Game of Thrones se faisait détrôner
constamment par... Plus Belle la Vie ! Un producteur, c'est certes
un artiste... mais c'est aussi un financier. OK, le Pacte des Loups à
fait 5 millions d'entées à son époque ? Qu'importe, on préfère investir
dans des comédies pouet pouet (parfois réussies il faut l'avouer, hein),
et les spectateurs de toutes façons ne vont voir du cinéma de genre que
lorsque c'est marqué Made in USA sur l'affiche...
A partir de là, il y a tout de même et toujours des aventuriers pour miser sur des outsiders. Avec Netflix, le joker de la VOD semble offrir alors de jolies occasion de briller pour certains cinéastes audacieux !
Et avec Balle Perdue, on peut dire que la pioche est bonne !
Avec sa durée d'1h30, le film se concentre sur une intrigue maligne et fluide, tout en faisant montre d'un talent certain pour ses scènes d'action (mention à la poursuite automobile finale!). Alors parfois les vieux démons du cinéma "réaliste" revient avec un manque cruel d'une bande son musicale venant rythmer un montage pourtant déjà efficace, une photo un peu random mais lisible, mais ces petites chipoteries ne parviennent pas à gâcher le plaisir évident d'un bon film d'action qui n'est pas que bourrin !
Est-ce que cela relancera un peu "le genre" en France?
Non j'en doute. Comme disait Pascal Laugier (Martyrs) :"un genre est fort parce qu'il est fort industriellement. Y'a Sergio Leon et Corbucci parce que y'a des centaines de westerns italiens".
Donc clairement, on n'y est pas encore. Pire : Comme disait un collègue :"Au moins le réalisateur de Balle Perdue aura peut-être des ouvertures à l'étranger."
Eh ouais.... "à l'étranger" est le mot clé.
Bon en attendant, ne boudez pas votre plaisir à voir un film d'action français réussi, généreux et indubitablement passionné !
A partir de là, il y a tout de même et toujours des aventuriers pour miser sur des outsiders. Avec Netflix, le joker de la VOD semble offrir alors de jolies occasion de briller pour certains cinéastes audacieux !
Et avec Balle Perdue, on peut dire que la pioche est bonne !
Avec sa durée d'1h30, le film se concentre sur une intrigue maligne et fluide, tout en faisant montre d'un talent certain pour ses scènes d'action (mention à la poursuite automobile finale!). Alors parfois les vieux démons du cinéma "réaliste" revient avec un manque cruel d'une bande son musicale venant rythmer un montage pourtant déjà efficace, une photo un peu random mais lisible, mais ces petites chipoteries ne parviennent pas à gâcher le plaisir évident d'un bon film d'action qui n'est pas que bourrin !
Est-ce que cela relancera un peu "le genre" en France?
Non j'en doute. Comme disait Pascal Laugier (Martyrs) :"un genre est fort parce qu'il est fort industriellement. Y'a Sergio Leon et Corbucci parce que y'a des centaines de westerns italiens".
Donc clairement, on n'y est pas encore. Pire : Comme disait un collègue :"Au moins le réalisateur de Balle Perdue aura peut-être des ouvertures à l'étranger."
Eh ouais.... "à l'étranger" est le mot clé.
Bon en attendant, ne boudez pas votre plaisir à voir un film d'action français réussi, généreux et indubitablement passionné !
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BONNE FÊTE À TOUS LES PAPAS, À TOUS CEUX QUI ONT ENCORE LA CHANCE D'EN AVOIR UN.
Un jour, un collègue de travail m'a dit que tout était possible tant qu'il y a de la vie, seule la mort est inéluctable, qu'on ne peut rien faire quand celle-ci arrive. Si vous êtres fâché avec quelqu'un, rabobichez-vous avec/ Un cœur éloigné, contactez-le ! Je déteste les moralisateurs, c'est pas pour en avoir les travers aussi... Mais croyez-moi, dîtes "Je t'aime" à ceux qui peuvent encore l'entendre. Ne vous laissez pas avoir par les blasés de la vie et les cyniques, la France est championne du monde à ce jeu... Et y'a pas de quoi être fier, franchement. Alors Aimez, et surtout dîtes-le.
C'était la minute (assumée) du vieux con ^^
Auteur inconnu (mais talentueux)
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mercredi 17 juin 2020
YOKO CROFT - CROQUIS
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mercredi 10 juin 2020
LE CHRONIQUEUR EXPRESS : MUSHOKU TENSEI Vol 1 à 11
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vendredi 5 juin 2020
lundi 1 juin 2020
GHOST IN THE SHELL SAC 2045 – DU GULLI ADULTE ?
Dans la catégorie paradoxe, la nouvelle série TV originale Netflix se pose là ! D’un côté, un scénario mature digne de l’univers de
la célèbre License Ghost in The Shell , et de l’autre une direction artistique
Tfou/Gulli/Spiral Zone. Niveau cohérence, on a vu nettement mieux chez le
célèbre service de VOD (au hasard : l’excellente série TV 3D Levius).
Dans le fond, l’univers de Ghost in The Shell possède de
base deux axes : Philosophique et introspectif, ou encore action/série B sur fond de techno-thriller. Sur 12 épisodes,
la série se concentre surtout sur le second axe en alternant une action
généreuse et inventive, et une intrigue très dense en manipulation de la
réalité, néo-humanisme, etc. La mise en scène des deux réalisateurs fait son
travail, même si cela manque clairement d’une personnalité iconique du type de
Mamoru Oshii sur les deux premiers films cinémas. Dans le langage
cinématographique, on appelle ça des « faiseurs ». En gros ce sont de
solides artisans qui font impeccablement leur travail, de façon efficace et
lisible, mais clairement, ils sont « remplaçables » par n’importe
quel autre artisan du même acabit. Petite préférence quand même pour le travail
de Shinji Aramaki qui a sut parfaitement
adapter l’univers d’Appleseed dans 3 long-métrages 3D globalement très réussis
(bon OK le deuxième est très bon mais le scénario à la Julie Lescault, bof).
Quand au travail de Kenji Kamiyama sur la première série TV 2D de GITS SAC, oui
c’est bien… Mais ça n’a aucune personnalité, je persiste et signe.
Mais cela reste agréable à regarder, car encore une fois la
série est très généreuse en scènes d’action et en intrigue complexe sur un
postulat de base intéressant déjà exploitée dans le premier film : le
réseau mondial peut-il générer des consciences supérieures à l’être humain…
tout en renonçant à sa part d’humanité (sentiments, émotions, etc.) ?
Et nous arrivons au point qui fâche : la direction
artistique et la technique pure. Clairement les deux sont liées mais il est
évident que lorsque l’on regarde ce que peuvent faire des moteurs graphiques en
temps réel comme l’Unreal Engine 4 ou Unity, ou encore le Cry Engine, on se dit
qu’il y a, non pas un train de retard, mais un réseau national entier ! en
2005, cela aurait pus faire illusion (et encore), mais en 2020, non. Surtout
quand on voit ce que la plateforme peut produire en terme d’animation 3D de
qualité, comme cité plus haut Levius, ou encore le magnifique film de
Blame !
Quant au character design original de l’illustrateur russe
Ilya Kuvshinov, il n’en reste pas grand chose à l’écran. Alors oui notre Major
est plutôt jolie (mention pour son body échancré à la Tomb Raider ^^) mais son
visage de poupée ne correspond pas trop au personnage badass original. Batou a une
tête trop grosse par rapport à son corps, et pour le reste, ça passe… Mais
peut-on se contenter d’un « ça passe » pour du Ghost in The Shell ?
On est décontenancé mais au moins l’animation est tout à
fait honorable, voir excellente dés qu’ils s’agit de mettre en image du corps à
corps (mention aux mouvements aussi sexy qu’aériens de notre major). Mais cet
aspect lisse, propret, que l’on devine calibré pour plaire au plus grand nombre
(pour au final ne satisfaire personne) alterne le très moyen et le pas trop
mal. On texture de façon très réaliste les armes à feu, mais l’intérieur d’un
avion-cargo semble avoir un aspect plastique lisse. Les villes sont des
versions lights de Nanterre en plus moche, mais dés qu’on se rend à la
campagne, les forêts sont magnifiques avec des éclairages très étudiés !
De même les explosions sont très réussies, mais niveau éclairages et ambiances
en ville, on est en vacances au Camping Paradis chez TF1 !
Donc on a une direction artistique presque enfantine, mais
on a un scénario mature et complexe, et même parfois un peu de gore ! Donc
niveau cohérence intrinsèque, ou même public visé, ça ne fonctionne pas !
Et c’est dommage car encore une fois l’intrigue tient en haleine, les coups de
théâtres sont réussis de même que les nombreuses scènes d’action, la version
française est tout à fait honorable, et la saison se termine par un très bon cliffhanger !
Bref : Si vous voulez voir cette série TV, sachez
apprécier le fond plutôt que la forme…
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