Première partie du making of consacré
au second tome du Bleu du Ciel :
Les Ombres de Jérusalem.
au second tome du Bleu du Ciel :
Les Ombres de Jérusalem.
Tout d'abord, comment aborder la couleur à mon sens ?
Celle-ci doit :
-mettre en place une ambiance temporelle et dramatique. Temporelle pour indiquer à quel moment se passe l'action : jour, nuit, soir, etc... Dramatique pour indiquer l'ambiance même de la scène : action, drame, suspense, onirique, etc...
-Donner de la profondeur à l'image en rendant lisible l'action. Par exemple, en séparant les différents plans d'un décor.
- Différencier les différents endroits d'une scène à l'autre. En effet, une scène se déroulant dans un décor peut aussi avoir SA tonalité en fonction de son atmosphère, du moment où celle-ci se passe.
-Faire joli (ah bah oui quand même hein ! ^0^)
IMAGE 1
Cette scène se passe à Jérusalem où Lilith écrit ses mémoires après sa rencontre avec Jésus. L'architecture ici est un mélange de documentations et de purs fantasmes d'auteur. Néanmoins, les pierres constituant les voûtes sont agencées de manière typiquement romaines. Les panneaux de bois au dessus de l'ensemble sont plus où moins inspirés de la maison de Ben-Hur dans le film homonyme (avec tout le recul que l'on doit avoir au vu de la reconstitution très approximative dont à bénéficié ce classique, notament au niveau du Temple d'Herode qui ne ressemble absolument pas à son homologue historique. mais bon, c'est du cinéma ^^).
Les maisons au fond à gauche sont déjà un peu plus fidèles à ce qu'aurait pus être la vraie Jérusalem de l'époque de Jésus. Néanmoins, les reconstitutions ont "démontré" que les toits de la plupart des bâtiments ne possédaient pas de "jardins suspendus". Il avaient pour la plupart de bêtes toits lisses... Là encore, j'ai fais intervenir mon imagination pour concevoir une Jérusalem sans doutes un peu plus "verte" qu'elle ne devait être dans la réalité.
La couleur intervient en deux temps ici :
Sous forme d'une mise en couleurs chaudes et donnant une ambiance relaxante et chaleureuse, propice à la méditation.
Sous forme de brumes séparant les différents plans du décor principal et des bâtiments et dunes du fond.
J'utilise la couleur avant tout aussi pour "sculpter" mes différents volumes. Je joue beaucoup sur les ombres portées, comme dans le cinéma expressionniste Allemand des années 30. Un simple mur bien éclairé peut ainsi "raconter" beaucoup de choses...
Les maisons au fond à gauche sont déjà un peu plus fidèles à ce qu'aurait pus être la vraie Jérusalem de l'époque de Jésus. Néanmoins, les reconstitutions ont "démontré" que les toits de la plupart des bâtiments ne possédaient pas de "jardins suspendus". Il avaient pour la plupart de bêtes toits lisses... Là encore, j'ai fais intervenir mon imagination pour concevoir une Jérusalem sans doutes un peu plus "verte" qu'elle ne devait être dans la réalité.
La couleur intervient en deux temps ici :
Sous forme d'une mise en couleurs chaudes et donnant une ambiance relaxante et chaleureuse, propice à la méditation.
Sous forme de brumes séparant les différents plans du décor principal et des bâtiments et dunes du fond.
J'utilise la couleur avant tout aussi pour "sculpter" mes différents volumes. Je joue beaucoup sur les ombres portées, comme dans le cinéma expressionniste Allemand des années 30. Un simple mur bien éclairé peut ainsi "raconter" beaucoup de choses...
IMAGE 2
IMAGE 3
Même principe que pour la case précédente au niveau de la mise en couleurs et de l'ambiance dramatique.
Il s'agit ici de la première double case de l'album. Le défi à consisté à bien séparer les différents plans d'architectures, le NetB étant un peu (bon allez, OK, franchement) plat ^o^;
C'est dans ses cas là que l'on rends compte qu'ici, la couleur joue un véritable rôle pour la lisibilité pure de l'image. Certains dessinateurs me diront que l'on peut déjà séparer les plans à l'encrage, en jouant sur l'épaisseur de celui-ci par exemple. Certes, mais j'ai préféré réserver cela à la mise en couleurs. Ai-je raison où tord, je ne peux répondre. Après tout : Tout choix implique un renoncement...
Il s'agit ici d'une image post apocalyptique, mais je ne voulais pas d'une ambiance triste, mais d'une ambiance plus zen et onirique. Quelque part, rendre des ruines "attractives" peut sembler malsain pour certains mais bon, qui ne s'est jamais extasié sur les ruines de temples romains ou les ruines numériques des derniers blockbusters made in USA ? Après tout, cette fascination pour les ruines ne date pas d'hier chez l'homme. Rappelez-vous la période romantique de la peinture française du XIXème Siècle, notament les peintures "post-apocalyptiques" d'Hubert Robert.
Notez l'utilisation certes classique mais toujours efficace à mon goût de l'opposition des couleurs chaudes et froides de l'image. Tout en bas, nous sommes dans une ambiance lugubre, étriquée et sombre, et plus nous montons vers le ciel, plus les couleurs sont chaudes lumineuses. Bien entendu, il s'agit ici de rendre lisible les différents plans de l'image mais aussi et surtout d'opposer deux ambiances dans un endroit unique. J'ai pensé rajouter des rayons du Soleil, mais là pour le coup, j'ai pensé que cela donnerait un aspect trop clinquant. Surtout que 2 cases plus loin, nous avons déjà un plan sur le Soleil même éclairant les ruines.
Il s'agit ici de la première double case de l'album. Le défi à consisté à bien séparer les différents plans d'architectures, le NetB étant un peu (bon allez, OK, franchement) plat ^o^;
C'est dans ses cas là que l'on rends compte qu'ici, la couleur joue un véritable rôle pour la lisibilité pure de l'image. Certains dessinateurs me diront que l'on peut déjà séparer les plans à l'encrage, en jouant sur l'épaisseur de celui-ci par exemple. Certes, mais j'ai préféré réserver cela à la mise en couleurs. Ai-je raison où tord, je ne peux répondre. Après tout : Tout choix implique un renoncement...
Il s'agit ici d'une image post apocalyptique, mais je ne voulais pas d'une ambiance triste, mais d'une ambiance plus zen et onirique. Quelque part, rendre des ruines "attractives" peut sembler malsain pour certains mais bon, qui ne s'est jamais extasié sur les ruines de temples romains ou les ruines numériques des derniers blockbusters made in USA ? Après tout, cette fascination pour les ruines ne date pas d'hier chez l'homme. Rappelez-vous la période romantique de la peinture française du XIXème Siècle, notament les peintures "post-apocalyptiques" d'Hubert Robert.
Notez l'utilisation certes classique mais toujours efficace à mon goût de l'opposition des couleurs chaudes et froides de l'image. Tout en bas, nous sommes dans une ambiance lugubre, étriquée et sombre, et plus nous montons vers le ciel, plus les couleurs sont chaudes lumineuses. Bien entendu, il s'agit ici de rendre lisible les différents plans de l'image mais aussi et surtout d'opposer deux ambiances dans un endroit unique. J'ai pensé rajouter des rayons du Soleil, mais là pour le coup, j'ai pensé que cela donnerait un aspect trop clinquant. Surtout que 2 cases plus loin, nous avons déjà un plan sur le Soleil même éclairant les ruines.
Un véritable défi que cette case, et aussi toutes les autres composant cette planche ! En effet, Jésus est ici dans un désert, de nuit, et sans aucuns véritables éclairages à part celui de la voûte céleste ! Si j'avais dus colorer cette scène de façon hyper-réaliste... mis à part quelques étoiles dans le ciel, tout le reste aurait été noir. Et là une page noire, ce n'est pas de la parsse, mais du foutage de gue... ^__^;
Donc pour le coup, je me suis servi du fameux "Bleu Nuit Cameron".
Qu'est-ce ?
Une astuce du cinéaste James Cameron utilisé dans Terminator 2. Pour lui, la perception même des couleurs dans la culture populaire est essentielle. Ainsi, James est parti d'une constatation toute simple : Un décor éclairé en lumière bleu, c'est un décor se trouvant en pleine nuit ! Le bleu est la couleur de la nuit tout bêtement dans l'imaginaire collectif. Il peut ainsi éclairer des dizaines de mètres de couloirs sombres par cette couleur, sans véritables sources de lumières visibles. L'ambiance bleue ne pose aucuns soucis au spectateur qui ne se pose pas la question : "comment cela se fait que l'on distingue tout, sans pour antant voir un seul éclairage réel ?".
La magie du cinéma quoi ^0^
J'ai donc utilisé ici le même principe, mais en rajoutant des volutes de brumes pour là encore séparer les différents plans de décors, resortir le personnage du fond, mais aussi pour insister sur le côté iréel et onirique de la scène.
L'architecture même de cette scène est là encore un mix entre mes fantasmes de dessinateurs et une toute petite partie historique. Cette scène se déroulant en plein désert, je me suis dit que même avec quelques rochers et des montagnes au loin, l'ensemble serait un peu nu. Je me suis donc souvenu des ruines de Pétra et Palmyre. Bien entendu, d'un strict point de vue historique, il y à peu de chances que Jésus ai (à ma connaissance) eu l'opportunité d'admirer ces antiques cités durant sa courte vie. Mais bon, là encore, c'est mon côté Hollywodien à qui pris le dessus ^^.
Donc pour le coup, je me suis servi du fameux "Bleu Nuit Cameron".
Qu'est-ce ?
Une astuce du cinéaste James Cameron utilisé dans Terminator 2. Pour lui, la perception même des couleurs dans la culture populaire est essentielle. Ainsi, James est parti d'une constatation toute simple : Un décor éclairé en lumière bleu, c'est un décor se trouvant en pleine nuit ! Le bleu est la couleur de la nuit tout bêtement dans l'imaginaire collectif. Il peut ainsi éclairer des dizaines de mètres de couloirs sombres par cette couleur, sans véritables sources de lumières visibles. L'ambiance bleue ne pose aucuns soucis au spectateur qui ne se pose pas la question : "comment cela se fait que l'on distingue tout, sans pour antant voir un seul éclairage réel ?".
La magie du cinéma quoi ^0^
J'ai donc utilisé ici le même principe, mais en rajoutant des volutes de brumes pour là encore séparer les différents plans de décors, resortir le personnage du fond, mais aussi pour insister sur le côté iréel et onirique de la scène.
L'architecture même de cette scène est là encore un mix entre mes fantasmes de dessinateurs et une toute petite partie historique. Cette scène se déroulant en plein désert, je me suis dit que même avec quelques rochers et des montagnes au loin, l'ensemble serait un peu nu. Je me suis donc souvenu des ruines de Pétra et Palmyre. Bien entendu, d'un strict point de vue historique, il y à peu de chances que Jésus ai (à ma connaissance) eu l'opportunité d'admirer ces antiques cités durant sa courte vie. Mais bon, là encore, c'est mon côté Hollywodien à qui pris le dessus ^^.