Connaissez-vous la différence entre le VINTAGE et le RINGARD ? Tout effet de mode à une période faste, puis tombe dans le ringard avant de renaître parfois dans une tendance dîtes Vintage ! Et voici l'âne mort que ce trimballe ce RED SONJA version 2025, que l'on croirait surgir des années 90 tel un téléfilm italien de la CINQ, avec une esthétique entre carton-pâte propret et direction artistique du tout premier film de DONJONS ET DRAGONS en l'an 2000 ! On oscille alors alors entre heroic Fantasy et atompunk ! Oui oui, car le méchant a son propre "réacteur nucléaire" au sein de sa capitale avec champs de force et char d'assaut en métal riveté steampunk, et peaux de bêtes post-apo italien ! Le mélange ne prends jamais, et ce ne sont pas hélas les quelques somptueux paysages naturels émaillant ce navet, qui parviendront à mettre un vernis un tant soi peu harmonieux entres deux décors issus des premières béta de WORLD of WARCRAFT !
Et c'est dommage, car en soit on sent que le réalisateur à eu quelques bonnes idées. Comme par exemple de mettre en scène méchant athée et 100% tourné vers la technologie contre un monde barbare pétri de croyances obsolètes (enfin soit disant). Dommage que l'acteur choisi semble sorti d'un DIE HARD 4, en plus mou et gringalet. Il y a aussi quelques twists bien sentis (oui on spoile, on s'en fout), comme le fait que la compagne d'armes du méchant a des relents de schizophrénie... qui sont en fait fut à une manipulation chimique du sus-nommé méchant ! On notera aussi une scène finale 100% dialoguée, sans combat final dantesque (en même temps, y'a plus d'sous), ou les points de vues de deux civilisations s'affrontent. Donc, OUI, il y a quelques fulgurances, mais le tout est noyé dans une photographie plate de pilote de série TV italienne des années 80, et une mise en scène qui tente quelques trucs avec des plans à la Zack Snyder, sans jamais marcher réellement.
Enfin parlons de l'héroïne, car si on peut louer les efforts évidents de l'actrice pour incarner son rôle, elle n'a absolument pas la carrure pour botter des culs de gars de 120 kilos de muscles en armure ! On est loin de la prestance de Brigitte Nielsen incarnant déjà la rousse énervée dans le nanadesque KALIDOR en 1985. De plus, on en fait une héroïne très sage, amie des animaux, qui certes s'énerve de temps en temps contre des mâles dans des chorégraphies à peine correctes. Et encore une vois, l'environnement esthétique rajoute au kitsh d'un film qui aurait pu faire illusion sur NRJ12 en 1995, mais qui aurait immanquablement vieillit, sans avoir le charme de séries TV généreuses et rigolotes comme XENA ou encore HERCULE.
On se retrouve devant un navet (même pas un nanar rigolo pour soirée pizza/Champomy entres potes), mou du genou, qui hésites entres esthétique de MMORPG des années 2000, pseudo dark fantasy TEMU, et quelques très rares fulgurances qui font autant d'effets que d'écoper le TITANIC avec une cuillère à café trouée et sans manche ! On se mets à avoir envie de revoir KALIDOR (oui à ce pont là), de rêver ce qu'un tel projet aurait donné entres les mains d'un Zack Snyder, d'un projet graphique à la 300, ou même façon DONJONS ET DRAGONS version très réussie de 2023 !
Le VRAI film de RED SONJA reste alors à faire, pour le moment, on se contentera de ce RED SOJA insipide, dépassé, malaisant, honnête pourtant dans ses intentions.... mais n'ayant pas le talent de ses ambitions.


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