samedi 28 décembre 2024

2025 - YEAR of The SNAKE [CROQUIS]


2025 sera donc l'année du serpent, et pour cela, autant y aller à fond, avec donc : un serpent... et une Gorgone/Méduse! J'ai fais beaucoup de dessins en couleurs ces dernières années, et cette fois je reviendrais au pur noir et blanc encré. J'en ferais peut-être une version couleurs pllus tard ! A très vite donc pour le final monochromatique ^^




lundi 16 décembre 2024

LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LA GUERRE DES ROHIRRIM – LODOSS 2.0 ?

Véritable produit d’exploitation visant surtout à ce que le producteur New Line garde ses droits sur les adaptations de la saga de Tolkien, voici un projet atypique qui semble allier l’originalité et le pratique. L’animation nippone gagne du terrain aux USA, et on peut y voir une belle opportunité de créer un produit atypique qui pourra plaire à un public large, et surtout à coûts réduits !


En effet, pour avoir une animation nippone de qualité, il n’est pas utile de débourser des fortunes. Avec son tout petit budget de 30 millions de dollars, LGDR s’en tire avec une fluidité d’animation très appréciable ! On pourra d’ailleurs s’étonner de la piètre qualité de l’animation présente dans le trailer… Alors que dans le film, il n’en est rien ! Même si la fluidité n’est pas le point fort de l’animation nippone, celle-ci se repose avant tout sur sa mise en scène, ces détails (mention pour les costumes très riches des protagonistes), et surtout son dynamisme surtout dans l’action !

Concernant l’action, le film est très généreux à ce niveau là et offre moults scènes iconiques mélangeant une 3D discrète (on anime des personnages en 3D, et on décalque à la main par-dessus pour donner une patte plus naturelle et humaine) et une 2D encore une fois très détaillée. Hélas, on regrettera peut-être un character design au trait un peu anonyme, mais tout à fait honorable et efficace malgré le nombre de détails encore une fois à animer dans certaines scènes. On est loin de la complexité d’un design à la Record of Lodoss War (1990), mais l’ensemble de l’animation surpasse de très loin son auguste ancêtre.

Si le scénario se contente d’une origine story plutôt correctement menée, celui-ci s’en tire surtout grâce à une narration efficace et sans temps morts, malgré 2h13 de métrage ! On pouvait cependant craindre un travail peu inspiré du réalisateur Kenji Kamiyama. Réalisateur de plusieurs séries TV de bonne facture comme la première saison de Ghost in The Shell – SAC, Kenji est avant tout ce que l’on nomme à Hollywood, un « faiseur ». Il sait être efficace et lisible dans sa mise en images, mais hélas il ne possède pas une personnalité qui le rendrait iconique dans sa réalisation. Vous savez, le genre de réalisation ou on se dit : »Wow, je reconnais le style de ce réalisateur ». Un peu comme un Mamoru Oshii, un Akiyuki Shimbo ou même carrément un Hayao Miyazaki. Et pourtant le bougre s’en tire sacrément bien et nous livre peut-être là son meilleur film, avec quelques moments épiques sur la fin qui réussissent à nous arracher quelques frissons !

On pourra regretter cependant quelques facilités de scénario, d’énormes ellipses (dont certains diront que ce LGDR aurait gagnée à être une série TV de prestige, plutôt qu’un film), le fait que certains évènements arrivent comme des cheveux sur la soupe. Non pas qu’on n’y croit pas, on reste dans la cohérence d’un récit de fantasy, mais on sent que quelques minutes de plus par-ci par-là pour mieux amener ces évènements n’auraient pas étés superflues (à espérer pour une director’s cut, qui sait ?)

Enfin concernant le personnage de l’héroïne Era. D’aucuns se plaignent qu’Hollywood ne sait plus écrire des héroïnes fortes sans les rendre au mieux prétentieuses, hautaines et en colère contre le monde entier, soit au pire carrément misandre ! Fort heureusement, Era est certes un garçon manqué dans un monde patriarcal (même de fantasy, l’époque médiévale reste un monde d’hommes), mais elle s’adapte au mieux (sa famille étant une belle bande de gaillards ouverte et attachante), et au final reste fort sympathique, car concentrée non pas à être une chouineuse, mais cherchant à transcender ses limites de guerrière au service de son peuple ! C’est simple certes, mais cela reste efficace et encore fois, réussi à nous décrocher quelques jolis frissons épiques dans le généreux final du film !

Malgré donc quelques petits défauts qui ne dénotent pas de ce qu’on pouvait trouver au final dans certaines productions animées de fantasy des années 80-90, LGDR est un spectacle épique et prouve ironiquement qu’un réalisateur anonyme peut lui-même se transcender… à l’image de son héroïne !

dimanche 8 décembre 2024

MEGALOPOLIS – DU NEIL BREEN EN BIEN ?

 

 

De tous les faiseurs de nanars hilarants, il y eu le précurseur : Ed Wood, avec ses films de science fiction fauchés. Puis il y eu Uwe Bowl, et ses adaptations de jeux vidéos parfois hilarants (J’ai mon DVD de Postal dédicacé !!), et enfin tel le messie pour lequel il se prends : Neil Breen ! Un nanardeur mystique et porteur de messages philosophiques quasi bibliques. Enfin ça c’est son but. Car entre une narration sous acide, des fonds verts insultant la couleur verte elle-même, des dialogues de poivrots, des acteurs du dimanche ayant fait la Tommy Wiseau Academy, difficile de voir dans la filmographie de Neil une quelconque cohérence (sans parler de talent tout court) et qui ne pourra au mieux que déclencher une hilarité mettant vos muscles cardiaque à rude épreuve !

Et si Neil Breen avait du talent ? Des stars en pagaille ? Des effets spécieux corrects, et surtout plus de 100 millions de dollars de budget ? Eh bien, on peut parier que cela donnerait Megalopolis. Une satire acide bien lourde de notre civilisation se passant dans un New York dystopique et en proie à une décadence poétique. On se vautre dans le stupre, dans les orgies, les pauvres sont très pauvres, les riches sont tous bons pour l’asile, et on enrobe tout ça dans un trip visuel seventies proche du Phantom of The Paradise de De Palma ! Megalopolis est un projet « d’auteur », un projet kamikaze qui n’avait aucunes chances auprès du grand public (et donc de se rentabiliser). Non pas que le grand public soit stupide, mais quand on essaie de faire une satire philosophique, encore faut-il la rendre accessible. Ou alors fustige t’on la plèbe pour n’espérer séduire qu’une pseudo élite intellectuelle ? Ou est-ce que Megalopolis n’est-il tout simplement pas… « mégalo » ?

Sous ces air arty, le film est du genre à soit accrocher son spectateur ébahi, soit le rejeter instantanément, soit l’embarquer hagard, sur un petit nuage durant ses 2h18 de métrage. J’avoue avoir été dans cette dernière catégorie. Alors on regarde, on accepte le postulat graphique des effets spéciaux que n’aurait pas renié un Zack Snyder de passage, le discours abstrait de certains acteurs, quelques punchlines bien senties tout de même, un montage psyché mettant en avant des acteurs cabotinant et en roue libre… Et on peut ressortir de cette expérience sensorielle avec un grand « Et… alors ? » dans la tête.

Que penser de Megalopolis ? Un film testament qui malgré son humiliant (mais prévisible) échec au box office, sera un immense classique reconnu dans les décennies à venir ? Ou alors Un nanar surfriqué ronflant à oublier ? Comme a dit mon compagnon de visionnage à la sortie de notre voyage en nuage magique : « J’ai pas détesté… ». Moi non plus. Juste me concernant un simple : « Mouaif… »

Pas assez fou pour nous emporter, pas assez immoral pour nous choquer, pas assez accessible ou simplement structuré dans sa narration qui ne choisit jamais entre le trip fantasme/réalité à la Sucker Punch, pas assez abouti dans son final ou Francis essaie de nous refaire Metropolis de Fritz Lang et son happy end forcé… Pas assez. ou Trop...

Bref… Mouaif donc.

samedi 7 décembre 2024

GLADIATOR II – LE TREPIED, C’EST LE PIED !


Avis impopulaire : Je N’AI PAS AIMÉ le premier Gladiator.

Si le fond tragique était là, la forme m’était juste insupportable, car typique des films d’action des années 2000. C’est à dire tout filmer en gros plans, et surtout en caméra parkinsonienne à l’épaule (merci Jason Bourne), rendant les scènes d’action totalement illisibles. Quand je paie pour aller voir un film, c’est justement pour le VOIR, pas pour le DEVINER. Certes, entres les scènes de bataille incompréhensibles dans le colisée et les plans accélérés de la bataille d’ouverture, surnageaient quelques plans amples et grandioses, mais aussitôt éclipsée par des scènes intimistes filmées dans un minuscule recoin de mur anonyme.

Bref, un film qui était ME concernant, clairement imparfait, mais possédant un récit de vengeance, certes classique, indubitablement tragique et poignant.

Qu’en est-il de ce curieux Gladiator II que personne n’a vu venir ? Bon déjà un premier bon point : il semble ENFIN que sur les 220 millions de dollars de budget, Ridley a cette fois décidé de s’acheter un trépied pour POSER sa caméra, et OH surprise, composer des cadres LARGES et lisibles. Alors certes, cela fait moins spectateur en immersion dans la bataille, mais au moins, on comprends ce que l’on regarde. Et niveau grand spectacle, on y voit ENFIN quelque chose !

Si formellement le film est indubitablement séduisant, qu’en est-il du scénario ? La chose qui surprend en bien est que nous ne sommes pas dans un remake, mais bien une suite du premier film. L’intrigue se veut construite comme un thriller politique et nombreux sont les coups de théâtre qui font avancer l’histoire. Mais ce qui m’a dérangé ce sont les relations entres les différents personnages. Elles sont fonctionnelles et font avancer l’histoire, mais ne dégagent aucunes émotions ! Certaines scènes sont assez bizarres comme les retrouvailles entre un certain personnage et sa mère… qui donne un dialogue plat et sans enjeux dramatiques. C’est très curieux, c’est décalé, et si l’intrigue encore une fois avance toujours, l’émotion qu’elle dégage est toujours quasiment absente ou artificielle.

Du côté des acteurs, clairement Denzel Washington prends un pied colossal à jouer les intrigants et c’est sans doutes le personnage le plus « attachant » de tout le film. Mais par contre, du côté des héros, si Pedro Pascal reste sympathique, le principal protagoniste joué par Paul Mescal semble parfois à côté de la plaque. Il rit dans certaines scènes sans raisons logiques, il est bourrin quand il le faut, mais quand il est confronté à un drame, bon bin un lacet défait de sa sandale lui fait plus d’effets apparemment…

Donc au final, on un film formellement bien plus réussi que le premier, mais bien moins émouvant que son prédécesseur. Il reste un spectacle assez épique et grandiose, mais plutôt creux me concernant.

Dans ce cas, si vous voulez du grandiose ET de l’émotionnel, revoyez plutôt… Kingdom of Heaven (et en director’s cut si possible)!

 

mardi 3 décembre 2024

52 ANS – ET 30 ANS DE PLAYSTATION !

 


Ce 3 décembre 2024, c’est le trentième anniversaire de la célèbre console de jeux #Playstation ! Une console… que je n’aie jamais possédé, ni la seconde d’ailleurs, ni la troisième également ! Bref, AUCUNES de ces consoles en fait !

Mais elle fut symboliquement ma partenaire lointaine de mon entrée dans le monde gaming. Elle était l’indispensable des soirées entres copains, à se bastonner sur #Toshinden ou concourir sur le courses de #RidgeRacer ! C’était la découverte de la 3D, les fameux murs de flans flasques de #TombRaider, mais possédant déjà des niveaux si variés et labyrinthiques, que même le remake/reboot de 2006 ne parviendra pas à égaler le gigantisme si en avance sur son temps.

Je me souviens à l’époque ou je bossais comme illustrateur pour le magazine Console+, d’avoir été invité à une soirée spéciale pour la vente de la millionième Playsation en France ! Une soirée bling bling, remplie de starlettes éphémères, une plongée dans un monde de paillettes dans un grand hall d’exposition.

Les jeux vidéos ont étés une très grande source d’inspiration pour moi. Je jouais sur PC et j’ai découvert de grands classiques comme #Turok2 ou les #PrinceoFpersia ou encore #Unreal2, et de plaisirs coupables comme #Postal2. Ils furent les témoins de mon addiction couplée à un épisode dépressif de ma vie. Je n’accuserais jamais les jeux vidéo d’en être la cause, ils n’étaient que la conséquence de mon mal-être de cette époque lointaine. Et donc, plus tard, je m’y suis remis, raisonnablement, je me lançais des défis comme par exemple boucler telle mission en une demi heure, et quoi qu’il arrive, je revenais ensuite à la vie réelle. C’était au final bien plus grisant que simplement jouer sans buts. J’ai continué à découvrir d’autres univers grandioses, parfois bien plus inspirés que certaines productions cinématographiques occidentales, comme la saga #Bioshock ou encore #Metro. Des univers immersifs, complexes, parfois introspectifs, nantis de scénarios époustouflants malgré le côté parfois très guerrier du gameplay. Et parfois, mon côté sale gosse revenait tout de même au galop grâce à la sage des #SaintsRow ou les reboots de #Wolfenstein ! Mon côté psychotique gothique avec les jeux #AmericanMcGeesAlice ! Aimer être surpris avec l’étonnant jeu de guerre… anti guerre que fut #BlackOpsTheLine ! Et encore tant de mondes, d’histoires, de personnages à découvrir…

Playstation et sa clique de jeux parfois accessible aux joueurs PC comme avec les Tomb Raider, c’était le symbole d’un choix d’univers possibles. Car le gamer est ce qu’il est, non pas parce qu’il n’a pas de vie, mais parce qu’il choisit d’en avoir plusieurs ! Après tout, la définition d’un geek, c’est de n’avoir jamais assez d’une vie… pour faire tout ce qu’il veut faire !