Lorsque l'on apprends un tel évènement, et que l'on connait l'intérêt de ce réalisateur pour la langue française... le mot de Cambronne vient immédiatement à l'esprit.
Le temps passe et nos idoles trépassent. Nous le savons tous, et ils restent alors leurs œuvres : Le Tombeau des Lucioles ou encore Le Conte de la Princesse Kaguya.
J'ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises un homme simple et courtois, aimant discuter avec ses fans, assis au coin d'un sofa devant une salle de cinéma. Un homme simple au talent immense qui m'a fasciné avec Omoïde Poro Poro, qui m'a fait frissonné avec Gôshu Le Violoncelliste, qui m'a fait rire avec Pompoko.
Avec Hayao Miyazaki, il était le chantre de la reconnaissance (trop tardive) de l'animation nippone en France. De la trempe et de l'influence d'un Osamu Tezuka, un artiste trop rare et précieux, un expérimentateur dans les formes et le fond.
Si Hayao est le faiseur des blockbusters de Ghibli, lui était l'auteur indé, l'inclassable, celui qui se renouvelait sans cesse, et dont on ne pouvait deviner le prochain coup de poker cinématographique. Ghibli lui a donné les moyens de ses ambitions pour nous toucher, nous émouvoir, nous interroger, nous changer.
Merci Monsieur Takahata, merci au gaucher que je suis de m'avoir fait sourire aux aventures, aux efforts d'un artiste musicien portant un surnom synonyme également de maladresse mais aussi de sincérité (Goshû = Gauche).
j'ai dans la tête désormais cette petite mélodie à la flûte du Tombeau des Lucioles pour vous souhaiter bonne route...
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