Dans les années 50, on imaginait l'an 2000
avec des voitures volantes, des colonies lunaires (voir martiennes),
des androïdes se baladant dans la rue, etc...
Au lieu de ça, l'an 2000 fut l'avènement des cadres dynamiques en trottinettes (qu'un cinéaste des 70 aurait imaginé ça, qu'on lui aurait ri au nez). Et aujourd'hui, le "21ème siècle" tant rêvé ne saute pas réellement aux yeux, mais tient dans la poche, dans un gadget appelé smartphone. Un engin qui sert à tout, aller sur le net, jouer aux jeux vidéos, lire des journaux en ligne, envoyer des SMS, se diriger par GPS, prendre des photos et des vidéos, et accessoirement, téléphoner (mais c'est en option il parait ^0^).
Nous sommes le 21 février 2013, et la présentation de la Playstation 4 vient de se finir aux USA. Avalanche de jolies vidéos, rendus hyper réalistes (voir quasi photoréalistes pour certains jeux), possibilités étendues de jeux en ligne, de partages d'expériences, accès à des réseaux sociaux, etc... OK, tout cela est joli, et même si le bond entre la PS3 et PS4 n'a pas été une claque telle qu'on en a connu au moment du passage de la 2D à la 3D, on reste dans un domaine connu, pas trop dépaysant. Bref, du "pareil" mais en plus "gros", plus "long", plus "fort", etc... Au moins la promesse semble tenue à ce niveau là.
Mais voilà, nous sommes en 2013, et le gamin que je suis, et qui est né dans les années 70, attend toujours que ce troisième millénaire commence un peu à ressembler à ce qu'il a vu dans ses utopies dessinées ou filmées des années 1980. Bon, il est évident qu'un monde à la Blade Runner est très joli sur un écran de cinéma, mais serait insupportable dans la réalité. Un monde à Ghost in The Shell (ou au moins la lumière du jour nous parvient) me semblerai déjà plus... "engageant" (mais tout aussi dangereux quelque part).
Nous sommes au 21ème siècle, et dans ma tête j'imagine parfois des scénarios de science fiction où dans des centaines d'années, l'homme n'aura toujours pas établi de colonies sur Mars, ni même sur la Lune. Des hommes cloués au sol par des crises économiques à répétition où le seul rêve encore possible consisterait en des voyages virtuels sur nos consoles, nos lecteurs de Blue Ray 8K triple AC3 Dolby Surround hyper émo-sensitivo 3D relief. Car produire du rêve hollywoodien, du rêve PS12, Xbox 32 sera toujours moins cher à produire que n'importe quel programme spatial réel.
Je rêve finalement d'un monde où les deux rêves, réels et virtuels pourraient alors s'épauler. On veut faire un voyage réel sur Mars ? Alors faisons d'abord des simulations virtuelles dans des univers 3D à la Matrix par exemple. Je rêve d'un monde du 21ème siècle qui serait aussi beau, voir même aussi bling bling que dans mes films de cinéma. Que la technologie me permette de voyager réellement dans la virtualité, et pas avec un énième joystick dont le principe n'a pas réellement évolué depuis des années 80. Mais sommes-nous réellement prêts pour cet ultime passage du réel au virtuel ? Car c'est peut-être la méfiance, voir l'instinct de survie de l'homme qui l'empêche de franchir cette frontière.
Vous êtes dans le métro, casque sur les oreilles, et vous loupez votre station, car trop absorbés par votre musique ou le film défilant sur votre smartphone. Mais au moins, vous pouvez lever la tête et revenir dans le réel en clignant vos paupières. Si nous nous lançons dans l'exploitation de mondes virtuels hyper réalistes, où tous nos sens seront virtualisés, ne vaut-il mieux pas alors le faire dans un endroit sécurisé, comme une salle d'arcade, voir chez soi dans sa chambre ? Et qui sait ce que la machine pourra alors implanter dans nos cerveaux lors de nos voyages ? Déjà que regarder une simple pub à la TV nous influence parfois...
En fait, ce genre de virtualité existe depuis la nuit des temps.... C'est un procédé de voyage virtuel hyper réaliste, capable de vous chambouler émotionnellement même... On appelle cela : Rêver en dormant ! ^0^ Et on le fait même parfois dans le métro, sans casque, sans smartphone, juste avachi sur soi... et on loupe encore sa station de métro ! Comme quoi le rêve parfois, ce n'est pas qu'une question de technologie, de consoles de jeu, de virtualité... cela se résume parfois à une bonne banquette confortable ! Et au moins on est sur que nos rêves sont produits par notre cerveau, certes influencés par nos désirs, nos rencontres, et nos souvenirs.. mais cela reste notre production personnelle au final ! ^0^
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