« Le surnaturel n’existe pas !»
C’est par ces mots que débute la conférence d’une héroïne de
BD que j’ai créée, pour un scénario encore inachevé. Devant un écran géant,
elle fait une simple constatation : Avec près de 7 milliard d’individus
sur Terre, une bonne partie étant maintenant équipée de téléphones portables
munies de caméras, s’il se passe quelque chose de « surnaturel » sur
Terre, quelqu’un est forcément témoin et peut le filmer.
Depuis on attend cette fameuse preuve que le surnaturel
existe quelque part.
En fait, je pense que le surnaturel a été
« achevé » le jour où l’application Google Earth a été lancée. La
Terre entière est maintenant photographiée, répertoriée, classée… Où sont les
cités perdues vues dans Tomb Raider ? Les Iles mystérieuses, les
dinosaures encore vivants dans des contrées oubliées ? Les fantômes, les esprits, les chimères ?
Sans aller jusque là, des scientifiques ont découvert récemment, grâce à ce
logiciel, une contrée encore inexplorée par l’homme ! Une forêt vierge… de
10 km/carré !
Quelle aventure…
Si on peut se réjouir que la fin du monde n’ai pas eut lieu
(ou tout autre événement majeur et visible d’un quelconque
« changement »), il est peut-être triste pour certains de constater
qu’encore une fois, les fameuses forces occultes ne se sont toujours pas
montrées au grand jour. De là où j’écris ce petit mot, il n’y a qu’un ciel gris
et de la pluie au travers de ma fenêtre : bref, un temps morne et
horriblement banal… mais au moins je suis au chaud !
En fait, plus le temps avance, plus on nous donne chaque
jour des preuves que le surnaturel n’est que du naturel encore non expliqué.
Peut-on alors tout expliquer, démontrer, calculer ? Jusqu’à dire que notre
propre personnalité n’est que de la bête chimie ? Pourtant certains
scientifiques athées et très cartésiens n’hésitent pas à mettre le
« holà ». Tout expliquer, tout rationnaliser, c’est ouvrir la porte
vers un monde finalement inhumain, froid, où nous ne serions que des machines
ultra évoluées.
Finalement pour certains, cette pensée est insupportable, et
la refusent en bloc. Plus la science avance et plus, certaines personnes se
réfugient dans une spiritualité exacerbée, et que cette fin du monde loupée
vient encore une fois de plus, écornée.
Alors doit-on en conclure que ça y est, c’est sur, devons-nous
nous contenter de la réalité ? La science pure, peut-elle être la dernière
source « d’émerveillement » de ce monde ? Est-ce que l’homme
parviendra un jour à maîtriser la science au point que celui-ci pourra créer un
jour, dans la réalité, les mondes fantastiques dont il rêve depuis des années à
travers des jeux vidéos, le cinéma, la BD, etc… : Des mondes d’héroïc
fantasy où la magie sera reine, peuplés de créatures fantastiques génétiquement
crées dans des labos souterrains et froids ?
Cela peut-être une idée de départ pour un autre scénario qui sait ?
Car après tout, si je fais de la BD fantastique et que j’aime le cinéma de
genre, c’est qu’au fond de moi, je veux « y croire » quelque part. Ce
n’est pas parce qu’on ne le voit pas, que cela n’existe pas, n’est-ce
pas ? Après tout, nous sommes plus ou moins capable d’influencer notre
propre réalité, et ce malgré les limites que peuvent nous imposer la société,
la technologie, l’argent, etc… et tout en prenant en compte que dévier de la
« normalité » à un certain prix. Si vous croyez être prêt à le payer,
pourquoi pas ? Vous avez, nous avons, ce choix.
Alors en attendant, et histoire de revenir à notre réalité
quotidienne, ayons tout de même une petite pensée pour ceux qui ont eut
« droit » à une vraie fin du monde personnalisée : les victimes
de guerre, de famine, d’attentats, d’assassinats, d’accidents, de maladresse du
quotidien, de suicide même… Pour eux, ce
fut vraiment la fin de leurs mondes, et cela dure comme cela depuis des
lustres, tous les jours.
Doit-on alors se dire que la réalité est forcément morne,
triste, horriblement logique ? Non, je pense qu’il faut maintenant
chercher le merveilleux, le mériter, au travers peut-être d’une simple promenade
au coin d’un bois. S’émerveiller d’une jolie rivière, sortir entre amis, se
faire un bon gueuleton en famille, regarder un bon film au bras de l’être aimé,
partir s’il on peut en voyage pour découvrir les merveilles réelles et
naturelles du monde, faire du sport extrême riche en adrénaline, etc… Pour
certains, tout ceci peut parâtre « horriblement » banal et
« anti spectaculaire », mais pour d’autres, ce « simple »
bonheur de sortir de chez soi, avec quelques billets en poche et se dire
« aujourd’hui, je me fais plaisir »… c’est encore de la science
fiction !
Bonne "réalités" à tous !