Par Julietta Suzuki
En ces temps de mondialisation, il faut parfois savoir se raccrocher à certaines racines culturelles. Dans le cas du Japon, le cliché veut que ce pays réussit la parfaite alliance entre tradition et modernité. Si nos Saints de la chrétienté et autres folklores religieux possèdent une image vieillissante en Occident, le bestiaire mythologique nippon est toujours vivace, voire à la mode dans les mangas pour ados ! Une performance dont on peut être logiquement jaloux, quelque part…
Dernier représentant de ce courant à arriver en France : Divine Nanami. L’héroïne-titre n’a pas de chance dans la vie, du fait d’un père joueur et fugueur. Elle se retrouve à la rue. Sauvant un curieux passant agressé par un chien errant, Nanami se voit invitée à séjourner dans un temple à l’abandon. Elle se révèle en fait être la nouvelle déesse des lieux, ayant à son service une petite flopée d’esprits. Parmi eux, se trouve Tomoé, un esprit renard particulièrement retors, et qui ne compte pas se laisser mener par le bout du nez par une simple lycéenne, aussi déesse soit-elle. Prenant petit à petit son rôle au sérieux, Nanami ne tarde pas alors à découvrir que son pouvoir est d’exaucer… les vœux d’amour de ses fidèles ! Ce n’est pas gagné…
Fonctionnant sur le canevas, ultra classique, des deux compères qui ne peuvent pas se piffrer tout en s’appréciant mutuellement, Divine Nanami est une charmante comédie au graphisme typique des shôjô mangas pour ados : gracieux, fin, alternant scènes comiques et tragiques avec une mise en page tantôt intimiste, tantôt spectaculaire. L’auteure Julietta Suzuki pose ainsi les bases d’une série sympathique et dynamique, idéal pour se détendre sur le sable d’une plage d’été.
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