En attendant le retour du fantasme à lunettes sur WI-U, la belle secrétaire (dé)vêtue fait un crochet par un somptueux long-métrage animé rendant hommage aux productions Mad House des années 80-90 (Demon City Shinjuku, Cyber City Oedo 808).
Réalisé par Fuminari Kizaki (Afro Samuraï, Basilisk), le film est un gros blockbuster d'action au character design détaillé et sensuel. On sent le réalisateur amoureux de sa sorcière combattant une secte apocalyptique. La caméra caresse littéralement les courbes de la belle, les poses les plus dynamiques et lascives sont de mise jusques dans les impressionnantes scènes d'action. Bref, on à la classe en toutes occasions, même lorsque l'on donne une leçon à des géants chimériques de plusieurs centaines de mètres de haut ! Ce jusqu'au boutisme esthétique accrochera où non le spectateur lambda. Car la réussite du film tient aussi du fait que la presque dizaine d'heures de jeu à été clairement résumée en 1h30 de métrage, ce qui le rends accessible au néophyte n'ayant pas touché au jeu. Les dialogues sont alors purement informatifs, la psychologie des personnages réduite au strict minimum (mais n'en reste pas moins attachants dans leurs archétypes).
Dans les regrets, si les décors sont globalement superbes et détaillés, on pourra titiller sur certaines perspectives bizarrement ratées (notamment dans la scène d'action du train), et une scène finale certes grandiose mais un peu courte. On pinaille mais c'est comme remarquer le petit grain de beauté sur le visage lisse et angélique d'un mannequin. Pas de quoi s'offusquer donc.
Bref, Bayonetta est une belle réussite, mettant en avant un savoir faire de l'animation traditionnelle made in Gonzo (un autre studio de production à l'activité moribonde ses dernières années), utilisant une 3D discrète mais globalement bien intégrée (et pourtant certains méchas sont animés à la main), soutenu par un rythme infernal mais jamais déstabilisant où fatiguant.
Bref, du gros fun sexy et décomplexé, "pour nous... les z'hommes" (et la cosplayeuse de passage en mal d'inspiration ^^), où le pop corn est de mise !
(Remerciements à David Kieffer pour m'avoir renseigné sur le jeu ^^)