dimanche 1 mars 2020

DRAGON QUEST – YOUR STORY : UNE VIE NE SUFFIT PAS…


Un bien curieux film que ce Dragon Quest clairement pétri de bonnes intentions… Mais au résultat bien maladroit, malgré quelques fulgurances et sa fameuse fin qui a tant suscitée de polémiques chez les spectateurs.
On y suit Lucas, un fils de guerrier qui va aller de chekpoint en chekpoints pour fermer la porte d’un monde ou vit un démon légendaire, il vivra des péripéties certes bien mises en scènes, mais complètement vide de sens. Certaines scènes semblent rushées, on rajoute par-ci par-là des Deux Ex Machina façon « ta gueule c’est magique ». L’on se rend compte qu’un scénario de jeu n’est pas forcément une bonne base pour un film… Enfin presque. Car il faut bien le dire, certaines incohérences évidentes du film prennent tout leur sens dans cette fin si… étonnante. Ou comment expliquer un scénario bancal et creux par une explication finale qui est un pied de nez aux péripéties parfois à rallonge des jeux vidéos, de certaines libertés artistiques anachroniques « pour le fun », et surtout une lettre d’amour à la fois tendre et cynique envers les fans même du jeu vidéo (en général).
Techniquement, le film est magnifique, et offre un design bien plus équilibré et cohérent que les dernières errances de Pixar et autres Dreamworks qui font un peu n’importe quoi avec leurs proportions de personnages, sous prétexte d’originalité. Certains regretteront que le graphisme original de Toriyama n’ait pas été repris, mais c’est une question de goûts. Les textures, les particules, les lumières, tout est somptueux et au final, seule la mise en scène rushée sur certaines péripéties, ainsi que des facilités scénaristiques (expliqués par cette fameuse fin encore une fois) viennent entacher le plaisir pur du spectateur.
 

Car encore une fois, s’infliger 1h30 de film bancal pour qu’une explication finale viennent vous expliquer de façon « prends toi ça dans la gueule et fais avec ! » est franchement, au mieux audacieux, au pire suicidaire commercialement parlant. C’est un peu comme la fin d’Evangelion (celle de la série TV originale), soit on trouvera ça complètement foireux, soit complètement génial, à vous de voir… Personnellement je suis mi-figue mi-raisin. L’idée est bonne, plutôt logique, pas franchement inédite… Mais « Mouuuais, bon ça passe. OK je me suis fais eu. Mais bon, deal with it, etc. Pfff, mouif.. ou non... J'sais pas. »

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