Et pour les curieux de lumières colorées et de suave,
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ATOMPUNK : Récit de fiction se déroulant dans un passé alternatif et reprenant les codes esthétiques et le contexte culturel/politique des années 1950-60. Son parent le plus connu est le STEAMPUNK ou encore le CYBERPUNK (celui-ci se déroulant dans le futur).
Véritable fantasme de concepteur designer, TFF est un véritable régal pour tous les modus de science fiction vintage à la THUNDERBIRDS et autre PLANÈTE INTERDITE ! Le moindre bouton, la moindre porte, costume, voiture, TOUT a été pensé avec soin pour introduire cet univers alternatif qui fleure bon les séries TV d'UFO, mais boostés aux FX numériques et à une production value pétée de thune !
Eeeeet ce sera tout pour les qualités évidentes du film. Non pas que le reste soit mauvais, mais on est dans du convenu, mais du convenu de bonne facture et mené à un rythme d'enfer ! Les scènes d'action sont spectaculaires (mais déjà vu ailleurs), c'est souvent grandiose (mention à Galactus mais uniquement dans son vaisseau, sur Terre c'est un Kaiju/monstre géant lambda numéro 569 889) . Les personnages sont tous sympathiques et même le "je suis partout" Pedro Pascal campe un docteur Steeve Richards très convaincant, émotionnel, et en dualité avec ses sentiments et son analyse froide et pragmatique des situations les plus désespérées. Tout cela constitue une famille de personnages réussis et dont l'entraide est le maître mot. Paaaaas innovant, mais c'est une valeur sûre et consensuelle.
Là ou le costume de lycra commence sérieusement à filocher, c'est au niveau de l'écriture comme d'habitude dans certains blockbusters récents. Et pour le coup, il va falloir spoiler !
Bon déjà le fait le vaisseau de Galactus mettes 1 mois pour traverser l'espace intergalactique, mais également UN MOIS supplémentaire pour faire Jupiter-Terre, il va falloir passer chez le garagiste spatial le plus proche d'ici et revoir l'embrayage !
Ensuite on demande aux terriens de construire en moins d'un mois des mégastructures à travers le monde. Alors OK, on est dans de l'Atompunk, avec les 4 Fantastiques qui ont un vaisseau capable d'aller dans un trou de vers, ou de refaire le plein de sur le disque d'accrétion d'un trou noir; mais bon, ça commence à faire beaucoup pour votre suspension d'incrédulité qu'il va falloir droguer et bâillonner!
Mais voilà, votre suspension se libère et hurle au grand n'importe quoi lors de la scène finale, ou Galactus va chercher lui-même Franklin, le rejeton de Richards! SAUF QUE.... Quand Galactus a décidé de faire de la Surfeuse d'Argent son émissaire, il a juste mis son vaisseau en orbite, et hop rayon tracteur depuis l'espace ! QUESTION : POURQUOI donc Galactus a t'il besoin de sortir de son vaisseau et de déambuler à travers New York ? Son rayon ascenseur est en panne ?
Mis à part son exceptionnelle direction artistique, et son rythme enlevé dopé aux scènes d'action trépidantes, tout cela reste bien sage dans le fond. Le film rejoint alors assez vite la malédiction des adaptations du comics original ayant TOUTES échouées à aboutir à des oeuvres à la hauteur du mythe. Et c'est dommage, car on y était presque. La table était somptueuse, tous les convives étaient en costumes, les chandeliers braillaient de mille feux, et lorsqu'on ouvra le menu... On tomba sur menu Big Mac classique, avec trop de glaçons dans le coca pour en effacer encore un peu plus le goût...
Pas facile de passer après plus d’une décennie de Snyderverse sans supporter un minimum de comparaison ! Et pourtant, la nouvelle direction optée par le réalisateur James Gunn est si différente, qu’elle divise clairement les fans comme le grand public.
Commençons par le début : Si Marvel avait opté pour une approche cool, épique et second degré de son univers, DC Comics via Warner avait opté pour une direction plus sombre et premier degré, aussi bien dans son ton que dans son imagerie. Ce qui en faisait deux univers bien distincts. Avec le transfuge James Gunn chez DC, certains craignaient que DC puisse devenir un Marvel Bis ! Et même si j’adore certains films de James Gunn (La trilogie des Gardiens de La Galaxie, et surtout l’excellente série TV de Paeacemaker), la première bande annonce de son Superman sentait plutôt une ode à la loose avec un Superman à la ramasse (James adore les loosers magnifiques), suivi par un chien sorti tout droit des comics, le tout dans un spectacle kitsch et has been, à l’humour (TRÈS) enfantin ! Les premiers retours parlait ainsi d’un film foutraque, abusant des grands angles déformants, de scènes à rallonge et surtout d’un trop plein de personnages jamais réellement développés ?
Et pour ma part ?
Et bien, ce fut une très bonne surprise !
Déjà si le ton humoristique (limite parodique) est bien présent, il est surtout et souvent contrebalancé par des scènes bien plus sérieuses qui décortiquent l’impact politique de Superman, son héritage culturel, ses doutes, son côté boy-scout énervant et surtout sans prises en compte des conséquences de ses actes pouvant précipiter le monde dans un chaos qu’il veut éviter ! Et cela passe par un scénario politique finalement assez dense, ou Lex Luthor n’est pas qu’un simple méchant, car ce dernier se prends pour le gardien de valeurs terrestres en opposition totale avec la « bienpensance » du super boy-scout. Certains dialogues font mouche dans notre perception du monde, au delà d’une simple vision manichéenne. Certains y verront d’ailleurs du « wokisme » dans le côté soit disant moralisateur du film. Mais en fait non, car tous les points de vue se défendent, et même si on ne peut excuser les excès de Lex Luthor, on comprend le cheminement moral qui l’a mené à être le salaud qu’il est.
De même Superman a été classé par certains comme étant une image gauchiste pro migrante, et c’est plus compliqué que cela. Superman l’explique lui-même : son héritage culturel, il peut l’accepter ou le rejeter, et surtout se bâtir lui-même sur une terre d’accueil qu’il décide d’aimer et de défendre. Bref, Superman dans ce film défend certes le vivre ensemble… à condition de respecter et de protéger sa terre d’accueil (ce qui pour certains serait presque… D’extrême-droite) ! Bon bref : Débrouillez-vous pour choisir votre camp ou simplement profiter d’un spectacle plus intelligent que ne le laisse supposer ses trailers mensongers !
Côté spectacle, même s’il n’atteint pas les sommets épiques d’un Man of Steel, ce Superman respecte largement son contrat de grandiose malin et inventif, avec un super héros fragile, mais toujours prompt à se relever ! Les nombreux acolytes vus dans les trailers sont de la partie, et il suffit d’à peine quelques répliques pour bien les présenter, mention à Mister Terrific qui lors d’une scène d’action super stylée, mets tout le monde d’accord, même les mécontents du film : Ce type mérite à lui seul son long-métrage !
On passera aussi sur certaines facilités scénaristiques comme le fait que Loïs parvient à piloter un vaisseau spatial car les commandes sont "instinctives" (mouais), où que l'on puisse activer ou désactiver un trou noir sur simple commande informatique (via quel terminal? Machines ? balek ?), dans le flow du film, disons que l'on peut accepter jusqu'à un certain point... A vous de vous arranger avec votre suspension d'incrédulité.
Bref, cela ne partait pas gagnant, j’y suis allé à reculons, et j’affutais ma plume acerbe pour atomiser ce qui semblait être un nanar cosmique à plus de 200 millions de dollars… Et honnêtement, le film a réussi à me retourner complètement. Même si d’un point de vue visuel, je reste #teamsnyder , la proposition de James Gunn réussit non pas à me convertir, mais à me faire accepter une vision pas forcément meilleure, mais simplement différente. Donc… Pourquoi pas ?
Soyons francs : Des chanteuses de Kpop qui sont en fait des chasseuses de démons et qui doivent affronter un boy's band des enfers, ça sonnait comme un gros nanar, même par le studio d'animation de SONY (Sperderverse) ! Et pourtant, comme le dit le proverbe cinéphile : "Peut importe l'histoire, l'important est comment on la raconte" ! Et sur point, Kpop Demon Hunters est une franche réussite me concernant, surtout quand on n'est pas fan ni de kpop, ni de comédie musicale !
Concernant cette dernière, il faut avouer que le fait que celle-ci soit directement intégrée à la narration est d'une logique implacable (hein, la Reine des Neiges ?), et que le fait d'avoir fait appel à des VRAIS artistes coréen est l'une des meilleures idée du film. Mention a la scène making of de l'enregistrement des chansons dans le générique de fin, pour un beua respect des fans ! Ce qui amène au second point concernant la Kpop justement. Qu'on aime ou pas, il faut reconnaître une certaine efficacité aux chansons (qui sonnent mieux en anglais qu'en Français, même si la VF reste ultra qualitative !). Dans les points positifs, on retiendra une technique de très haute volée, surtout dans l'expressivité des personnages, et surtout la mise en scène des scènes d'action ! mention à la scène finale qui réussi allier grandiose et émotion dans un mix baston/chansons au top.... MAIS, hélas un peu trop courte !
Car on peut hélas ronchonner sur le fait que 15-20 minutes de plus n’auraient étés du luxe. Dans le points négatifs, on regrettera quelques questions laissées sans réponses, et le manque de profondeur de certains personnages, la relativité du manichéisme chez certains démons, la servitude de ses désirs au mépris de ses proches, etc. Mais si le succès le confirme, il n'est pas impossible d'avoir certaines de ces réponses dans un second film qui pourrait même lancer une franchise passionnante !
Kpop Demon Hunter est donc un film extrêmement plaisant, mené à un rythme infernal, très dense narrativement, et visuellement très généreux. Un direct to Netlix qui aurait mérité un passage sur grand écran, bien évidemment ! A tenter donc, même si comme moi, la Kpop vous titille la glande de l'indifférence et le genre comédie musicale vous donne de l’urticaire sur un coup de soleil !