jeudi 19 août 2021

REBUILD OF EVANGELION 3 – UNE BELLE BROCHETTE DE CONNARDS !

 
Je voulais l’aimer ce film. Sérieux je voulais au moins apprécier la proposition… Mais c’est juste pas possible.
Alors qu’on se rassure, oui, j’ai compris à peu près le film et son scénario, et je ne me cacherais pas derrière l’excuse du film pseudo incohérent. Parce que ce n’est pas la cohérence le souci, ce sont les personnages… J’en ai vu des c*nnards dans des films, mais alors ceux-là, ils vous donnent littéralement envie de bousiller votre écran dés la moitié du métrage.
 
 
OK, comme je l’ai dit auparavant, Evangelion est plus une séance d’analyse psychiatrique que d’être un scénario à l’origine. Il souligne notamment les difficultés de communications entres les gens, les amis, les membres d’une même famille, etc. Et quand on voit les deux premiers REBUILD, on se rend compte que 90% des catastrophes qui surviennent, proviennent d’un manque de communication, de mensonges, d’omissions, etc. Mais dans le 3ème film on franchit un palier dans l’hypocrisie en mettant TOUT sur le dos de Shinji, le héros principal qui tente à chaque fois de bien faire. Le 3ème Impact a eu lieu, c’est la faute à Shinji. Ma patron est con, c’est la faute à Shinji. Ma femme est moche, c’est de sa faute aussi. TOUT est de la faute de Victime Shinji. Par exemple, Asuka qui était déjà énervante dans la série TV, avait au moins l’excuse d’une enfance traumatisante. Là dans les films, elle tout aussi énervante, mais sans raisons particulières qui l’expliquent; et en plus dans ce troisième film, elle rejette la faute de la fin du monde sur le pauvre Shinji dont le seul tord finalement est d’être la bonne poire de service. Ah bravo l’écriture de personnage… Bref, toutes les mauvaises décisions seront prises à un moment dans ce film, parce que sinon le scénario n’avancerait jamais au final. On dirait du James Gun qui prends plaisir à filmer les mésaventures de loosers magnifiques. Mais là mis à part la forme, RIEN n’est magnifique dans ce film.
Alors oui : Shinji est un looser (d’ailleurs tout le monde le déteste, mais personne au début du film n’a l’idée de lui coller une balle direct dans la tête pour qu’il arrête ses bêtises. Ah non suis-je bête, il a encore son job de bouc-émissaire). Non pas parce que il n’est pas doué, mais juste parce que il est entouré par des trous de balles qui jouent les êtres mystérieux tournant autour du pot, parce que… bin, parce que scénario. C’est tellement artificiel, forcé, caricatural dans l’injustice que ça en devient profondément énervant. Mais au moins, on ne peut pas dire que le film m’aura laissé indifférent sur le plan émotionnel. Il paraît que le réalisateur a consulté des spécialistes en psychologie. C’est bien. Mais incorporer tout ça dans un scénario cohérent, c’est un autre métier (« Oooouh, vilain, tu oses critiquer le grand Anno, shame, shame !!! »).
 
A part ça OUI, c’est TRÈS beau. C’est peut-être le plus beau des films EVANGELION que j’ai vus, hors quatrième. Mais alors c’est parfois d’une lourdeur dans la mise en scène. Genre passer QUINZE minutes de métrage pour montrer les préparatifs de lancement d’un vaisseau pour faire du « mecha-porn », c’est franchement abusé. Amusant de la part d’un réalisateur qui 25 ans plus tôt avait fustigé l’otakisme des fans à propos de leurs passions démesurée pour la pop culture nippone (et donc des méchas par extension). Alors oui la scène finale est jolie… Mais vous savez quoi ? J’écris ce papier une demi-heure après l’avoir vue… et je l’ai déjà quasiment oublié… Parce que je m’en fiche. Voilà, je m’en fiche de ce film. Un film soit disant plus optimiste que les films DEATH & REBIRTH et THE END des années 90. Cool. J’en suis très heureux pour le réalisateur.
Mais mec, quand tu fais une œuvre psychanalytique mais accessible et universelle comme pour ta série TV , si c’est pour nous servir tes traumas persos et égoïstes qui ne regardent que toi par la suite, j’ai les téléfilms bobo parisianistes intello chiants sociaux français pour ça, merci…

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