Chronique couvrant les tomes 1 et 2 (série complète)
Un jour, la lycéenne Yurie se réveille, persuadée qu’elle est devenue une déesse ! À partir de là, deux possibilités s’offrent à l’auteur Hanaharu Naruko. Soit mettre son héroïne au centre d’un conflit fantastique où elle utilisera son pouvoir pour : combattre le mal, des aliens, d’autres dieux, sa propre ambition (oui, les héros japonais peuvent être méchants)… Soit prendre le parti d’une histoire proche d’une œuvre comme Mon Voisin Totoro, sans méchant, sans réelle intrigue principale, juste quelques anecdotes de la vie quotidienne impliquant aussi bien des humains que des dieux.
C’est la seconde possibilité que choisit l’auteur. Yurie est ainsi, et avant tout, une petite fille maladroite et timide, et pleine de bons sentiments. Elle tentera d’aider les gens de sa ville dont les rues sont petit à petit remplies de dieux plus ou moins encombrants, vaquant à leurs occupation d’un temple à l’autre. Car oui, chaque chose au Japon a un dieu, et donc ceux-ci se comptent par millions ! Certains sont récents et concernent les nouvelles technologies, d’autres au contraire se perdent dans un vieux jouet en bois cassé. Yurie est aussi amoureuse et, même avec ses « pleins pouvoirs », elle ne peut vaincre sa timidité d’un claquement de doigts !
Charmant, angélique, drôle, parfois moralisateur, Kamichu est un titre rafraîchissant dans lequel les personnages sourient souvent, et cela fait du bien ! Il rate de peu sa troisième étoile pour des détails qui peuvent agacer : pourquoi Yurie tombe-t-elle amoureuse d’un jeune virtuose de la calligraphie ayant autant de ressort qu’un cheval à bascule ? pourquoi s’être arrêté après seulement deux tomes ? L’univers développé aurait pu donner lieu à une série culte !
Qu’importe. Au final, Kamichu, c’est avant tout de la bonne humeur, un graphisme académique mais ultra détaillé, une mise en scène intimiste qui nous fait sentir que les dieux sont plus proches des humains qu’on ne le croit, et une belle réflexion sur le bonheur simple d’être avec sa famille, ses amis, et ses petits soucis du quotidien qui nous aide à grandir… que l’on soit une déesse toute puissante ou pas !
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