dimanche 13 février 2022

MOONFALL - "OH ET PUIS MERDE!"




Comme vous le savez, les films sont classés en catégories distinctes comme: le western, la science fiction, la comédie, le Tom Cruise, le policier, l'horreur, le thriller, etc. Et puis il y a la catégorie: Oh, et puis merde! C'est une catégorie fourre-tout, ou le spectateur se déconnecte de la réalité et du bon sens pour accepter tout... mais pas n'importe quoi! Car le Oh et puis Merde se doit d'être fun, rigolard, généreux, et un minimum cohérent dans sa folie démonstrative. Et à ce niveau là, #Moonfall est un joyeux best of de son réalisateur Roland Emmerich. L'homme qu'il faut détester pour briller dans les milieux cinématographiques signe ici une sorte de film somme de tous ses délires d'action et de destructions massives et jouissives.
Pendant longtemps, le bonhomme a fait parti de la A-List, une congrégation prestigieuse de réalisateurs n'ayant JAMAIS connu de bide cinématographique (même Spielberg n'en faisait plus parti depuis les début des années 80). Et là, ce fut le drame; puisque échaudé par les sempiternelles critiques lui reprochant ces histoire faussement débiles, il décide dans Anonymous de mettre un scénario d'une complexité rare!... Et ce fut son premier bide! Il enchaîna avec le sympathique White House Down qui connut aussi un échec (forcément, quand les méchants terroristes sont blancs et pas bronzés, l'américain moyen bugue). Avec deux bides d'affilé, Roland du se résoudre à faire un Independance Day 2 à l'accueil mitigé... Clairement ce Moonfall, dont le bide est quasiment acté au moment ou ces lignes paraissent, risque donc d'être son oeuvre testamentaire (avant sa reconversion en Chine ou à la télévision américaine?). Alors, ce en ce sens, autant faire un gros maxi best of des lieux communs de son oeuvre et fuck les ronchons!
Car malgré de pas mal d'effets spéciaux de la marque Kissvoua, le spectacle est au rendez-vous dans ce grand huit de deux heures. Alors oui, pour qui connait la filmographie du Roland, rien de particulièrement neuf, à part ce crescendo dans le gigantisme des catastrophes. Certes le film manque un peu d'enjeux internationaux pour se focaliser sur les catastrophes touchant les USA, certains décors intérieurs manquent d'envergure cinématographique et l'on se croit parfois devant un très luxueux téléfilm. Et surtout, la bande annonce nous aura quand même spoilé pas mal d'éléments comme la Lune étant une mégastructure alien. Mais il reste quelques belles surprises à la fin du métrage et l'on ressort avec un sourire satisfait, content d'avoir vu ce que l'on est venu chercher... Même si on en espérant un peu plus... ou différent.

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